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Actualité culturelle en Hauts-de-France et Belgique
Helmet et Local H à Courtrai Kortrijk © Nicolas Fournier
Reportages

Helmet : la légende a encore de beaux restes !

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10 mars 2017 - par Nicolas FOURNIER

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La salle courtraisienne du De Kreun accueillait deux formations originaires des États-Unis ! Local H et surtout Helmet, qui a tout simplement fait partie des pionniers de ce courant à l’époque.

Ce soir, pour les nostalgiques du son des années 1990, c’est à Courtrai qu’il fallait être. Pas le temps de s’impatienter, le binôme qui forme Local H est en place et arrive même en avance. Originaires de Chicago, les deux musiciens ne laisseront aucun répit à l’auditoire pendant 3/4 d’heures. Les gros riffs de guitare s’enchaînent, tandis que le batteur martyrise son instrument à une cadence folle. La formation rappelle Royal Blood… en beaucoup plus sauvage ! Le volume est encore plus puissant que celui que produira Helmet plus tard dans la soirée. D’ailleurs, trois membres du groupe californien viendront donner un coup de main (à l’exception notable de Page Hamilton) l’espace de deux chansons.

Quasiment 30 ans de métal alternatif américain

L’ambiance est bon enfant. Le chanteur s’enquiert de la forme du public en ce début de soirée et veut savoir si l’on apprécie. Parce qu’après tout, « ce n’est que du rock’n’roll ». Difficile de se rappeler après coup quelles chansons ils ont joué, tellement le ressenti d’une interprétation pied au plancher prédomine. Les accalmies sont rares. Il s’agit juste de ménager un peu le suspens. Avant que l’exercice rapide et lourd des gaillards reprenne le dessus. À ce petit jeu, il faut accorder une mention spéciale au batteur, véritablement époustouflant. Quand à la fin du concert, je lui demande la liste des morceaux, il tient à m’offrir en même temps une poignée de main dégoulinante de sueur. Une soirée sportive qui ne fait que commencer.

PSG vs Helmet

Car ce soir, tandis que le Paris Saint-Germain se fait corriger par Barcelone, les quatre membres d’Helmet (le groupe a connu pas mal de bouleversements) arrivent sur scène. C’est Paige Hamilton qui lance les débats avec un solo très tranquille à la guitare. Je crois que c’est à ce moment-là que je prends la mesure de ma chance d’être là ce soir. À quelques mètres d’une des personnalités musicales les plus influentes de son époque. À l’écoute de leurs disques, on se dit clairement que des formations comme Silverchair lui doivent beaucoup. J’avais eu la même sensation, il y a deux ans, quand j’avais assisté à une performance de Dave Lombardo (batteur historique de Slayer) dans une petite salle lilloise.

Mais trêves de considérations nostalgiques (oui, parce que bon, les années 1990, c’est aussi mon adolescence). Car si Helmet est venu ce soir promouvoir son dernier album Death To The World, c’est qu’ils comptent bien donner la justification de son nom ce soir. Un album moderne dont ils interpréteront six chansons (autant que pour leur album mythique : Betty), dont les très efficaces Life or Death et Bad News.

L’instrument majeur du concert

La première partie du concert est menée tambours battants. Hamilton et ses comparses finissent par s’offrir une petite pause après une bonne demi-heure. L’occasion pour eux de se détendre et de profiter de ce moment avec leur public. Ils paraissent ravis d’être présents ce soir. Le chanteur a quelques cheveux blancs, mais il a le sourire rivé à ses lèvres. Et ce n’est pas le dernier pour faire preuve d’enthousiasme. Ils repartent de plus belle, après un petit commentaire politique en introduction de Red Scare. Également présenté comme leur chanson préférée du dernier opus. Et c’est aussi l’occasion de constater qu’Hamilton se garde la plupart des plans plus techniques à la guitare, en plus du chant. Il s’offre ainsi un petit solo à la fin de Wilma’s Rainbow. On signalera aussi cette basse omniprésente qui pose le rythme tendu pendant tout le concert.

Court, mais intense !

Tous les quatre s’éclipsent rapidement sur scène après une version longue de Turned Out. Ils reviennent pour un rappel, durant lequel Hamilton se montre beaucoup plus affable (c’est surtout lui qui prend la parole). Cette dernière partie du concert semble s’improviser devant nos yeux, les musiciens discutant beaucoup entre eux. Sans doute pour déterminer ce qu’ils joueront par la suite. Le chanteur demande même au public ce qu’il souhaite entendre. Il en profite pour constater que beaucoup de fans sont relativement âgés, ce qui l’amuse beaucoup. Finalement, ne parvenant pas à entendre ce qu’on lui crie, il choisit unilatéralement Milquetoast. Durant ce rappel, il jouera aussi Sam Hell. Avec un son de guitare proche du banjo, pour un titre plus lent, et l’usage d’un autre micro qui produit une sonorité nasillarde. Helmet finit comme un boulet de canon avec In The Meantime.

La prestation a été courte (1h15) mais très intense. Le groupe, et surtout son leader, a montré encore une vivacité exceptionnelle. Qui rappelle les temps glorieux où les bases d’une musique faite de fusion d’influences diverses s’est mise en place. La plupart des groupes actuels doivent beaucoup à Helmet. Et le public présent ce soir a pu prendre beaucoup de plaisir à les entendre jouer.

Les photos de la soirée

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