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Betizfest 2017 #15ans putain au Palais des Grottes de Cambrai © Sébastien Ciron

Festivals, Fêtes

13 avril 2017 - par Nicolas FOURNIER

Betizfest 2017 : un premier jour punk et engagé (vendredi 7 avril)5 min. de lecture

Putain 15 ans comme disaient les Guignols. Ce week-end des 7 et 8 avril, les organisateurs du Betizfest 2017 de Cambrai peuvent désormais dire la même chose. Une quinzième édition qui voit le festival recentré sur deux jours : un vendredi plus orienté punk et un samedi plutôt métal. Un régal en perspective à chaque journée pour les amateurs des genres abordés.

On commence la première journée Betizfest 2017 avec les Ramones ! Ah pardon, ce sont les Ramines, leurs cousins français qui ouvrent le bal. Une seule lettre les sépare de leurs idoles. Mais Nicky, Micky, Teddy et Ricky se donnent du mal pour rendre hommage à Joey, Johnny, Dee Dee et Tommy. Tout y est, les perfectos en cuir, les coupes au bol (bon d’accord ce sont des perruques) et surtout l’attitude singeant celle des légendes. En tout cas la magie opère sous nos yeux, à fur et à mesure que les tubes s’enchaînent, de « Gimme Gimme Shock Treatment » à l’inévitable « Blitzkrieg Pop ». Une première demi-heure de son bien sympathique pour se mettre en jambes et débuter la soirée.

Allez, on garde le rythme pour les groupes suivants mais cette fois-ci en s’engageant de plus en plus. Car après on ne va pas perdre de temps et surtout offrir des compositions qui résonnent forcément à l’heure des élections qui approchent. On commence par les Rats qui font escale ce soir pour leur Rat-Tour [sic]. Très actifs dans les années 1980, les Franciliens se sont reformés cette année après deux grosses décennies d’inactivité. Ce sont donc des contemporains de formations comme Parabellum ou les Shérifs.

Avec eux on retrouve les origines de cette musique, basique (même si l’on notera quelques plans techniques à la guitare notamment) et surtout engagée politiquement et socialement. Pas une chanson qui ne soit une charge, un brûlot. On notera aussi leur reprise d’ « Il est 5 heures, Paris s’éveille » de Jacques Dutronc. Ils finiront, visiblement ravis de l’effet produit pendant leur concert et se réjouissant d’avoir mis un « beau bordel ». Les retardataires pourront les revoir le 6 mai à Zikenstock (Le Cateau-Cambresis).

Les groupes suivants vont s’ingénier à combiner punk et métal

Et avec le groupe suivant, c’est aussi beaucoup d’électro qu’il faut ajouter au mélange. No One Is Innocent prend place. Au fond de la scène, un grand drapeau rappelle qu’il s’agit encore de la tournée Propaganda, celle-là même que nous avions pu découvrir fin 2015 à Lille. Cette fois le set sera beaucoup plus court puisque les groupes ont désormais droit à soixante minutes chrono de prestation. Suffisant pour balayer rapidement les 20 ans d’existence du groupe.

Depuis leurs débuts (« La Peau », « Nomenklatura » passés tous deux par la case remix électro) aux nouveaux morceaux notamment « Charlie », titre hommage aux victimes du terrorisme (thématique également abordée par le groupe suivant). Leur guitariste Skanka est mis à l’honneur avec un solo et un morceau où il se charge de chanter (« Holly Fire »). encore une excellente prestation du groupe de Kemar, qui même sans être tête d’affiche et avec un temps limité parvient à tirer son épingle du jeu.

On retrouve ensuite les Bretons de Tagada Jones

On les avait quittés il n’y a pas si longtemps pour le festival des Enchanteurs (le 10 mars à Carvin). Ils tournent en ce moment alternativement avec Sick of it All et avec No One Is Innocent. Rien à redire. Une fois de plus leur set est carré et se déploie comme un véritable rouleau compresseur. La liste des morceaux est quasi identique à celle du mois dernier. Les musiciens profitent de ces repères pour haranguer la foule et obtenir ce qu’ils souhaitent. Les chansons sont principalement issues du très politisé dernier album « La peste et le choléra » duquel est tiré leur propre hommage aux victimes des attentats : « Je suis démocratie ». Au final, on aura eu le droit à un concert dense, avec un quatuor qui maîtrise son sujet et que l’on peut recommander indifféremment aux fans de punk comme de métal tant ils font bien le lien entre ces deux genres.

Enfin place aux têtes d’affiche du Betizfest 2017

En provenance directe de New York (bon d’accord la veille ils étaient à Vitry-le-François) : Sick of it all. Légende du punk hardcore dont ils ont quasiment posé les bases. Ce qu’ils tiennent à réaffirmer en précisant la date de fondation du groupe (1986) sur leur logo. Ils tournent actuellement avec Tagada Jones en France. Pas de repos pour autant au programme. Les titres prochainement (une vingtaine en moins d’une heure !) et c’est tout juste si le chanteur s’interrompt pour remercier le public ou présenter certains titres comme « My Life » (le premier qu’ils ont composé) ou encore « Uprsising Nation ».

Leur vision de la société est très pessimiste, un peu comme les Rats. Mais c’est surtout cette musique sans concessions soutenant un chant rauque proche de la rupture qui surprend le plus. Comme annoncé, la tournée balaye les trente ans du groupe pour la plus grande joie du public que l’heure tardive (il est bientôt une heure du matin) n’aura pas fait fuir bien au contraire. Car le lendemain, il va falloir remettre cela avec des formations beaucoup plus métal avec en tête Arch Enemy.

Une nouvelle édition Betizfest 2017 au top est un anniversaire fêté de la meilleure manière qui soit !

Les photos du festival Betizfest 2017 par Sébastien Ciron !
Betizfest 2017 #15ans putain au Palais des Grottes de Cambrai © Sébastien Ciron

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