
Chronique de l’album Young Mother de Wild Woods, Holy : entre folk intime et émotions brutes.
Une plongée émotionnelle dans un EP sensible et audacieux où la folk se teinte de lumière, de pluie… et parfois même d’une touche Metallica.
Dans Young Mother, Wild Woods, Holy, 32 ans, nous plonge dans un univers à la fois brut et délicat, aux confins de la folk introspective et de l’indie-pop atmosphérique. Le groupe, dont le nom évoque à lui seul un certain mysticisme pastoral, nous offre un EP de six titres taillés pour l’intimité des écouteurs, les balades en solitaire, ou ces fins de soirée où l’âme cherche un refuge.

1. Young Mother (03:48)
Le morceau éponyme ouvre l’album avec une tendresse bouleversante. Une guitare discrète, une voix fragile et puissante à la fois : c’est un hommage à la maternité, au courage quotidien, et peut-être à une figure absente ou idéalisée. Dès les premières secondes, on comprend que l’on entre dans une œuvre profondément humaine, vulnérable.
2. I’ll Try Again (02:39)
Un titre plus court mais tout aussi intense, qui fait penser à un journal intime chanté. L’émotion réside dans la simplicité : des paroles directes, des accords suspendus. C’est un cri feutré pour recommencer, se relever, continuer.
3. Lightning, Rain and Sun (03:01)
Changement d’ambiance, mais sans rupture. Ici, la météo devient une métaphore de l’état d’âme. La guitare plus nerveuse, les accords plus sombres et tendus donnent au morceau une teinte singulière. Par moments, la sonorité évoque un Metallica en version folk, comme si les orages électriques s’étaient adoucis pour vibrer au rythme d’une introspection acoustique. Pas mal du tout ! Un morceau audacieux, à la croisée des genres.
4. When Hopeless (03:03)
Peut-être le morceau le plus mélancolique de l’album. La voix y semble au bord de la rupture, et pourtant, une lumière subsiste. C’est cette dualité qui fait la beauté de Wild Woods, Holy : la capacité à parler de noirceur sans jamais s’y abandonner complètement.
5. Self-Love (03:38)
Le morceau phare de cet EP ? On pourrait le croire. Il parle à chacun : se redécouvrir, s’aimer, malgré les fissures. Le refrain est entêtant, presque thérapeutique. Une sorte de mantra musical pour se reconstruire.
6. Sad Boys (03:01) (disponible dans notre Playlist 2025 ! )
Clôturant l’album avec délicatesse, ce titre rend hommage à une génération d’hommes sensibles, qui apprennent à montrer leur tristesse sans honte. Guitare éthérée, voix chuchotée, chœurs discrets… un final en toute pudeur, qui résonne longtemps après l’écoute.
Verdict : un bijou de sincérité
Avec Young Mother, Wild Woods, Holy signe un disque à la fois introspectif et universel. Chaque titre semble être un fragment de journal intime mis en musique, oscillant entre douleur, douceur, souvenirs, espoir et guérison. C’est un album qui ne crie pas, mais qui touche en plein cœur. Entre toute pureté et simplicité.
À écouter absolument si vous aimez : Bon Iver, Sufjan Stevens, Ben Howard, ou la beauté des silences entre les notes.
Céline Galant