
Compositeur publicitaire, musicien de scène et studio, Thomas Monica perfectionne son univers, ses techniques et ses talents dans l’ombre, là où des grands ne franchissent pas le pas vers la lumière, pour telle ou telle raison.
Pourtant, Thomas lui, s’est enfin décidé. Après avoir été révélé par Matthieu Chedid -M- l’année dernière (2013) avec le concours Black XS, et ayant eu l’occasion à la suite de ça, de faire deux prestations scéniques. Une au Zénith de Strasbourg, l’autre à Paris et en duo avec le bien nommé Matthieu Chedid, où Thomas Monica prouve tout simplement son agilité, sa dextérité et sa compétence à exercer un jeu époustouflant à la guitare et avec une facilité déconcertante. Enfin bref, Thomas commence et nous fait déjà saliver juste après ses premières prestations. Un expert débutant, ça s’annonce toujours intéressant face à la suite du temps.
Actuellement, Thomas vient de sortir son premier clip « Avant-première »
Première pastille délivrée au public par Thomas Monica, qui laisse en effet envisager un début très prometteur. On y reconnaît un jeu de guitare très bien huilé, avec un rythme entraînant. De quoi réussir à donner envie de s’amuser, de danser et de profiter de cette occasion et euphorie du début. Un clip qui reprend des extraits du film « Weird Sensation » (« Une créature de rêve » pour la version française) dans le milieu des années 1980. Là, où deux adolescents complètement loosers, décident de s’inspirer du film Frankenstein afin de créer une femme artificielle à l’aide d’un ordinateur. Un clip transposé au goût de l’univers musical que celui-ci accompagne. On décrirait cet univers comme étant une électro-pop-funky. Soit, vous l’aurez compris. Comment faire du neuf avec du vieux sans pour autant gâcher la qualité de l’original et de la nouveauté ?Quoi qu’il en soit, le résultat est réussi et bien mis en forme.
Mais ce n’est pas tout. Car un début réussi doit se faire avec minutie
Thomas est déjà prêt à livrer un premier EP dans le courant du mois de juillet, donc d’ici quelques jours. Un EP qui allie l’univers de sa première pastille. Soit une production électro-pop-funky avec des textes à diverses facettes, simples et réfléchies. Permettant de côtoyer le second degré des meilleurs nanars pop. Et ainsi d’éviter les clichés déjà trop entamés de ces artistes pop torturés et mélancoliques qui grincent plus aux oreilles par leur manque de qualité.
À ce jour, on peut dire que Thomas Monica incarne une nouvelle génération de la pop française que l’on pensait (ou du moins à titre personnel) morte ou en voie d’extinction depuis quelques années. Sans tomber dans les clichés de la comparaison, Thomas Monica est un guitariste talentueux peut-être même digne d’un Santana. Un compositeur tout aussi efficace que celui qui l’a découvert. Peut-être un auteur qui restera dans la culture musicale française. Dans tous les cas, Thomas est à la fois polyvalent et à la fois doué dans ce qu’il fait. Pourtant, il commence seulement à déployer ses ailes au grand public. Tout en nous laissant entrevoir qu’une infime partie des possibilités de sa palette musicale.
Guillaume Lew Valles