Le temps est plutôt estival ces derniers temps. Si pour les températures, il faut « remercier » le réchauffement climatique, pour la musique, vous pouvez remercier l’Aéronef de Lille qui programme The Lemon Twigs et propose une charmante découverte en première partie.
On commence donc avec Laure Briard. Son nom n’incite peut-être pas à une folle cavalcade musicale, mais ce serait oublié ses influences colorées. En français, en anglais ou même en mélangeant les deux elle offre un petit goût de tropique. Un effet encore renforcé quand celle-ci chante en portugais.
Musicalement, on pense aussi aux yé-yés (Changer d’avis).
Parfois, c’est plus rock (Égoïste) et même psyché (Un peu plus d’amour s’il vous plaît). Histoire sans doute de faire le lien avec la tête d’affiche. Une très belle découverte qui a profité de l’occasion pour présenter son nouvel album en jouant douze titres en presque 45 minutes. Ce ne sont pas les sourires lus sur les visages des spectateurs du premier rang qui diront le contraire.
On attend, on piétine et enfin les Lemon Twigs arrivent. Comme les First Aid Kit, c’est une fratrie qui mène la danse avec un nom prédestiné pour jouer du rock : D’addario (une marque d’accessoires de musique). En cuir noir pour Michael, tout en blanc pour Brian. Ils sont entourés de trois musiciens et débutent tambour battant par Never in my arms, always in my heart. Il faut que je vous avoue une chose, c’est la deuxième fois que je vois le groupe après le Cabaret Vert 2017. Lors de cette première rencontre j’avais été plutôt déçu trouvant l’ensemble maniéré.
Il faut leur avouer un grand savoir-faire en ce début de concert.
Surtout Michael qui maltraite sa guitare et donne de grands coups de pied en l’air en haranguant le public avec ses faux airs de Liam Gallagher (Hi+Lo).
Bon, il faut aussi l’avouer, j’ai du mal à accrocher par moments comme avec le sirupeux « Light & Love« . Le tout devient parfois irritant à la longue. Heureusement les frères D’addario et leurs acolytes reviennent vite aux fondamentaux avec un rock brut et efficace (Queen of my school). Le son se fait même plus moderne (Home of a Heart). Et ne les accusons pas de manquer d’ambition, comme avec The Fire qui fait penser aux opéras rock typique des années 1970 dont ils s’inspirent.
Bref une soirée rock’n’roll qui aura entrainé le public sur des montagnes russes d’émotions. Et ajoutons qu’ils ont tellement réchauffé la salle qu’on se serait vraiment cru en plein été !
Les photos de la soirée sont là.