
Comme l’an dernier à la même époque, la petite salle parisienne du Petit Bain accueille le Paris Punk Rock Summer. L’affiche définitive révélée il y a peu était intéressante et met en avant des groupes de styles variés.
En ce lundi soir pluvieux, direction la péniche sur le bord de la Seine, en face de la Bibliothèque Nationale de France et juste sur l’autre rive que l’Accor Arena. Le programme est chargé avec 4 groupes à l’affiche chacun avec une grosse demi-heure de présence sur scène. On commence peu après 19h avec un quintet de punk irlandais… belge. Originaire de Liège, ils ont fait la route jusqu’à Paris (malgré les bouchons) pour ouvrir la soirée de ce soir. Visiblement nourris au rock de Flogging Moly (dont ils reprennent une chanson), ils mettent une très bonne ambiance dès le début de cette soirée grâce à leur rock celtique auquel est venue se greffer une violoniste. C’est très sympathique.
On enchaîne ensuite avec deux groupes de punk plus, classique, dirons-nous. On commence avec Authority Zero, un groupe américain que je suis ravi de découvrir car je ne connaissais que de nom. En marcel rouge, le chanteur ne se ménage pas et transpire à grosses goûtes pendant sa performance. Les musiciens ne tiennent pas sur place et enchaîne une dizaine de chansons avec un côté mélodique que n’aurait pas renié No Fun A All par exemple. Le groupe est considéré comme faisant du ska. Le rythme saccadé propre à ce sous-genre du punk n’est pas très perceptible ce soir mais c’est en tout cas eux qui m’ont le plus plu dans cette soirée grâce aux mélodies entraînantes qu’ils jouent.
Ça remue un peu moins sur scène mais plus dans la fosse avec le groupe suivant : Good Riddance. J’ai connu se groupe avec une compilation punk avec le titre Darkest Days mais ils ne chanteront pas la dite chanson ce soir. Vétérans du genre qu’ils pratiquent depuis près de 40 ans, le groupe me plaît un peu moins mais à voir les slameurs qui commencent à s’enchaîner sur scène, le plaisir est partagé par tous. Y compris par Candace, la chanteuse de Walls Of Jericho, qui suit la fin du concert depuis le bord de la scène.
On quitte le punk pour le métal avec donc un autre groupe américain Walls Of Jericho. Je les avais déjà vus il y a huit ans à Ypres et avais été époustouflé par la performance vocale de la chanteuse qui pousse dans les graves. Et là, c’est la guerre ! J’arrive à me protéger derrière un caisson de basse pour continuer à prendre des photos mais dans le bateau ça tangue fortement. Les slameurs s’aventurent de plus en plus sur scène pour se jeter dans le public. Sur le rebord, au plus près du public, Candace harangue les spectateurs présents et enchaîne des chansons issus d’une carrière commencée à la fin des années 1990.
Je ressors de la salle après 23h. Dehors il pleut, mais j’étais déjà trempé à l’intérieur entre la chaleur et la sueur de mes voisins qui passaient leur temps à monter sur scène pour mieux se jeter dans la fosse à proximité.
J’apprécie vraiment ce genre de concert et voir certains de ces groupes dans une petite salle (comme Anti-Flag l’an passé) est vraiment une chance pour les amateurs du genre.