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Melody Gardot au Colisée de Roubaix cacestculte
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Melody Gardot au Colisée de Roubaix3 min. de lecture

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29 juin 2015 - par Nicolas FOURNIER

Melody Gardot est de retour dans la métropole lilloise.

Deux ans après son passage au Casino Barrière, c’est cette fois au Colisée de Roubaix que la belle américaine Melody Gardot pose ses valises.

La salle se remplit peu à peu tandis que les enceintes diffusent du Led Zeppelin. C’est un peu éloigné du style de ce soir mais on appréciera toutefois l’effort fait pour accompagner tranquillement notre trajet vers les confortables fauteuils qui équipent la salle. C’est avec un peu de retard sur l’horaire prévu qu’une voix-­off nous annonce le début du concert dans le cadre de la promotion du dernier album Currency of a Man.

Le rideau tombe enfin, les six musiciens qui l’accompagnent commencent sans Melody Gardot

Enfin, elle apparaît. Toute de noire vêtue, un grand chapeau cache ses cheveux blonds. Immédiatement, le public semble captivé par son aura. Comme la veille à Bruxelles, c’est avec She Don’t Know qu’elle débute le spectacle. La voix suave et le rythme blues qui caractérise le dernier album imprégneront également ce concert. Elle enchaîne en prenant sa guitare pour un étonnant instrumental (12/8 Interlude) servant d’introduction au premier single extrait du dernier opus Same To You. Ce titre est plus langoureux, avec une section de cuivres plus présente.

La jeune femme est sympathique, elle s’exprime régulièrement en français entre les chansons (plus au début qu’en fin de concert d’ailleurs). C’est ainsi qu’elle présente largement sa chanson consacrée à Charles Mingus (March for Mingus) en décrivant l’influence que ce jazzman a eue sur elle. Il n’y aura qu’à entendre l’intensité qu’elle met dans son interprétation pour confirmer que cet hommage est des plus réussis. Elle enchaîne immédiatement avec Morning Sun. Et comme son nom l’indique (ainsi que le jeu de lumières subtil), c’est un versant plus chaleureux de la chanteuse que l’on découvre, avec un ton presque gospel.

De manière générale, les transitions entre les chansons sont soignées

Le rythme se fait parfois plus lent, pour Don’t Talk par exemple, qu’elle enchaîne avec une ballade intimiste (Our Love Is Easy). Elle profite d’ailleurs du ralentissement du rythme pour laisser sa guitare pour se placer derrière son piano. La dernière partie du concert met plus en avant les titres anciens, issus de l’album My One And Only Thrill (Our Love Is Easy donc, mais aussi, Baby I’m a Fool et Who Will Comfort Me).

L’un des moments clés de la soirée est sa présentation de Preacherman, qui s’intercale parmi des titres plus anciens. Fortement influencée par les problèmes politiques actuels (émeutes raciales aux États-­Unis, mais aussi l’affaire Charlie Hebdo), cette prise de position est rare, mais bienvenue de la part de cette artiste. Musicalement, le titre est aussi intéressant du fait de son approche plus blues, presque rock par instants. Il caractérise bien la grande différence qu’apporte ce nouveau disque dans la discographie de celle qui vient de fêter ses 30 ans en début d’année 2015.

La standing ovation accompagnant le dernier morceau (Who Will Comfort Me) apparaît clairement méritée

Les applaudissements se poursuivront tandis que Melody Gardot et ses musiciens retournent en coulisses. Ils reviendront pour une toute dernière chanson : It Gonna Come. Le public ne se contente pas de rester debout, il se rapproche de la scène, au plus près d’une artiste qui, pendant une heure et demie, a sue se montrer très proche du public présent à Roubaix. Un instant mémorable que pourront goûter les Douaisiens en octobre prochain.

Nicolas Fournier

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