Ange fait actuellement une tournée, malicieusement appelée Tout une vie d’Ange, en France (et même en Belgique) pour fêter son 50e anniversaire.
Et oui déjà 5 décennies où Christian Décamps et son groupe pionnier du programme rock écument les salles bien au-delà de sa Franche-Comté d’origine. Mon seul souvenir de cette formation date un peu (c’était en 2005) la performance m’avait étonné, d’où une grosse envie de les voir à nouveau !
En première partie pour toute cette tournée, c’est la jeune Mira Cetii qui accompagne le groupe. Elle propose une poignée de chansons extraites de son premier album solo. C’est très agréable de l’entendre interpréter, seule, avec simplement une guitare rageuse, ses compositions.
Place ensuite à Ange. Visiblement ils ont des fans dans la salle et ils donnent de la voix.
Et même s’ils resteront assis la plupart du concert, ils sembleront vivre intensément le moment. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mon seul souvenir de cette formation date un peu et j’étais resté circonspect devant une performance… foutraque.
Pour cette tournée (j’ai malheureusement dû laisser mon tour pour le concert de la semaine précédente à Dommarien), je vais enfin pouvoir me rattraper et les redécouvrir ce soir. Effectivement les cinq musiciens vont offrir un grand spectacle. Tout commence par le long instrumental qui ouvre la soirée pour déboucher sur la chanson « Le chien, la poubelle et la rose« .
Les morceaux sont très longs, c’est une constante pour cette formation.
Lors du second titre « Le rêve est à rêver » un écran géant fait son apparition, il est encadré par deux petites ailles d’ange. Ce morceau me permet aussi de comprendre pourquoi autant d’amis fans de métal semblent apprécier ce groupe. Il y a quelque chose dans les compositions et surtout ces longs solos de guitare, assurés avec virtuosité par Hassan Hajdi.
La chanson suivante (Le soir du diable) est un peu plus théâtralisée avec des marionnettes que tient Christian Décamps près de son visage en chantant, tandis que la musique, interprété en acoustique se fait plus douce.
Mais bon, on ne se refait pas.
Le set est énergique, le patriarche prend lui-même la guitare (Le ballon de Billy) et s’amuse souvent à taquiner ses comparses sans que le poids des ans ne laisse trop transparaitre. Le fils de Christian, Tristan s’offre toutefois un solo au piano pour le bref « Crever d’amour« .
Le concert arrive doucement vers la fin pendant laquelle on notera une reprise de Jacques Brel (Ces gens-là) et surtout un vibrant hommage à tous les musiciens et techniciens qui ont partagé cette aventure humaine et contribué ainsi à poser les jalons d’un genre novateur dans la France dans les années 1970 (Ode à Émile). Christian Décamps tient d’ailleurs à remercier longuement ses collaborateurs, la plupart ayant bien sur rejoint l’aventure en cours de route.
Une route qui pour Ange ne s’arrête pas encore comme l’indique cet « Hymne à la vie » interprété en rappel.