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Eldorado Lille3000 Crédit photo : Mathilde Pastor // Butterflies on the Water, Yayoi Kusama
Reportages

Eldorado, l’échappée du Tripostal avec Lille30003 min. de lecture

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21 août 2019 - par L'équipe

Lille3000 nous a encore fait un cadeau ! Il y a eu un milliard de choses plutôt charmantes à faire et à voir lors de ce nouvel opus Eldorado. Je vais aborder une seule d’entre elles.

J’ai mis si longtemps à m’y rendre, mais l’exposition du Tripostal vaut vraiment le coup d’être vue. Un mélange entre le malaise et la superbe. Parfois, tu te demandes si c’est juste trop pointu pour ton œil peu habitué à certains types d’Art. C’est cela qui est sympathique. Chaque œil et chaque cœur sont habitués à certains types d’Art, mais chacun a une vision et une sensibilité différentes à toute œuvre. Et ça, c’est typiquement ce que j’ai ressenti lors de l’exposition Eldorado actuellement au Tripostal.

J’y allais surtout pour Butterflies on the Water de Yayoi Kusama ; je l’avais étudié en Histoire de l’Art en licence. J’y suis allée en mode « c’est super, le sentiment d’infini, tu verras la sensation d’étendue dans 20 m² »… Blablabla.

Eldorado, l’échappée du Tripostal avec Lille3000

Crédit photo : Mathilde Pastor // Butterflies on the Water, Yayoi Kusama

La vérité est que les médiateurs culturels te laissent 45 secondes pour profiter de l’œuvre, et que j’ai vu des visiteurs sortir de là, car ils ne supportaient pas l’ambiance, la petitesse de la pièce…

La seconde vérité, c’est que je suis très claustrophobe et que je n’étais pas sereine avant d’entrer. Comme une enfant qui a beaucoup trop parlé d’un truc qu’elle pensait connaître, je ne voulais même plus entrer dans la pièce !

Mais bon quand même, oh ! Il ne faut pas pousser ses limites. Chacun a les siennes, et là, j’ai poussé les miennes.

Quelle joie Eldorado !

C’est une drôle de sensation en entrant. C’est un sentiment que je n’avais jamais ressenti avant. Une espèce d’étouffement, puis tu te sens tout petit et tu te dis : « Bah oui ! Je suis minuscule ! » Là, l’œuvre prend tout son sens. Tu peux te faire l’interprétation que tu veux. Un résultat est là quoiqu’il arrive. Quelque chose se passe.

Ensuite, 45 secondes plus tard, tu en sors et puis tu enchaînes sur le reste de l’exposition lilloise Eldorado qui te semble un peu plus classique, bien que très originale. C’est peut-être la seule critique constructive et potentiellement objective que j’aurais à faire : après une telle claque, c’est difficile de se remettre dans une exposition aux allures plus conventionnelles.

Quand je dis ça, je parle d’une exposition où tu passes d’œuvre en œuvre sans participer plus que ça… Autrement qu’en marchant en se disant « Moi, je sens qu’il exprime ça », sans être d’accord avec les amis avec qui tu es. Puis, quand tu lis les pancartes explicatives, personne n’avait vu juste…

Je me dis souvent : « Ah oui, vu comme ça, je comprends mieux », bien que pas du tout. Quand tu lis la pancarte, parfois tout prend sens. Parfois, pas du tout.

Ainsi, à coups de photos, de sculptures, de peintures, le Tripostal nous offre encore une exposition décalée qui, même si l’on n’a pas forcément tout compris, nous a donné, au moins, matière à discuter. Est-ce que ce n’est pas juste ça qui est agréable ? Débattre sur ce que chacun a compris autour d’une bière en terrasse à La Cloche ?

Vous avez jusqu’au 1er septembre 2019 pour visiter l’exposition au Tripostal.

Alors, allez-y et on se donne rendez-vous à La Cloche pour en discuter. Ou allez-y entre amis, juste après, ce sera amusant !

© Mathilde Pastor

Eldorado, l’échappée du Tripostal avec Lille3000
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