
À Rouen, il n’y a pas que sur l’indie-pop des excellents Tahiti 80 ou le dancehall de Keen V sur lequel vous pouvez toujours compter (humour !). Il y a aussi les Stereophonics locaux de Living West qui ont passé la crise de la trentaine avec leur premier album : 30:::Crisis.
Avec ce nouveau brûlot, on sent poindre une maturité différente, et oui la quarantaine n’est pas loin.
Très prolifiques, les Living West ont apporté un soin particulier à ce nouvel album. En comparaison du premier qui était punchy et rentre dedans, le travail de chaque musicien est dans une subtilité autre. Le trio se joue des ambiances variées, de la chanson melo-emo qui donne le titre à l’album en passant par des tubes powerpop tels que « Neighbourhood » ou « Do You Warn Me », les arrangements sont habillements menés. Le tout est très professionnel.
Chaque musicien trouve sa place et s’exprime de manière imprévue à chaque détour de refrain ou couplet. Vous saurez apprécier l’efficacité du bassiste qui appuie bien son jeu et ne fait pas de la figuration à suivre les deux autres. Le batteur est juste parfait : technique et subtil.
Quant au guitariste, il maîtrise le genre tel un Kelly Jones habité par Frank Turner. On sent qu’en plus des morceaux parfaitement contenus en concert ceux-là apporteront un plus lors des concerts. Je me souviens les avoir entendus ouvrir brillamment pour des groupes nationaux. J’ai hâte de les revoir avec ce panel de tubes.

Sylvain Stricanne