Claude en concert à Marcq-en-Barœul le 17 octobre : une pop électro-poétique entre désenchantement et énergie dansante.
Céline Galant. Crédit photo : Geray Mena.
Dans l’entretien accordé au magazine avant son passage au Grand Mix de Tourcoing, Claude apparaît comme un artiste à la fois lucide, sensible, et empreint d’une fougue mesurée. Il revendique une écriture incisive, des textes “bruts”, souvent teintés d’un pessimisme assumé, mais portés par des mélodies accrocheuses et des arrangements électroniques qui donnent une énergie dansante à ses morceaux.
Claude est présenté comme l’un des représentants de cette jeune génération de la pop francophone désenchantée : celle qui garde une conscience aiguë des failles du monde, mais refuse de se replier dans le nihilisme. Les morceaux, mêlant synthés, rythmes électro-pop et textes au verbe direct, cherchent à créer une ambivalence — danser tout en questionnant.
Dans l’interview, il évoque aussi la manière dont il conçoit le live : pas seulement une restitution de l’album, mais une version “réanimée”, où l’énergie du public, la tension scénique, et les choix musicaux viennent reconfigurer les chansons. C’est dans cet écart entre studio et scène que Claude semble trouver son art.
L’album (et ce qu’on peut en dire à ce jour)
Une écriture sans fard : Claude revendique une parole directe, sans détour, qui donne à entendre les doutes, les failles, les contradictions personnelles et collectives.
L’électronique pour habiller le texte : loin d’être un simple accessoire, la production électro (synthés, boîtes à rythmes, textures) est partie prenante de l’identité sonore : elle soutient le propos, le colore, le met en relief.
L’équilibre entre mélodie et nervosité : Claude cherche à ne pas sacrifier l’un pour l’autre — ses chansons oscillent entre la douceur mélodique et une tension latente.
La quête d’un collectif, d’une mise en commun : l’artiste parle de l’importance du public, du “nous” au concert, comme d’un espace de rencontre et de partage plutôt que de simple diffusion d’un objet musical.
Ainsi, l’album de Claude s’impose comme une proposition forte : une pop urbaine et contemporaine, à la croisée du chant, de la poésie, et des musiques électroniques, qui cherche à capter les contradictions de notre temps.
Le concert du 17 octobre à Marcq-en-Barœul : un rendez-vous à ne pas manquer
Contexte et informations pratiques
Le vendredi 17 octobre 2025 à 20h00, Claude sera en concert au Théâtre Charcot à Marcq-en-Barœul, dans le cadre de sa tournée. La première partie sera assurée par A L É A, finaliste du tremplin DerbyBox 2025. Le spectacle est annoncé en “concert debout”, avec buvette et petite restauration disponibles.
Marcq-en-Barœul investit son théâtre Charcot pour ce concert, dans une dynamique culturelle active : l’évènement s’inscrit dans la programmation de la ville et témoigne d’un soutien local à la musique contemporaine.
Ce concert à Marcq-en-Barœul s’inscrit dans une tournée qui semble ambitieuse pour l’artiste. Il offre une opportunité pour le public du Nord de découvrir l’artiste “chez lui” (ou presque), en région, dans une salle à dimension humaine. De plus, pour un artiste qui accorde une grande valeur au live comme Claude, chaque date est une occasion de renouveler le discours artistique, de tester de nouvelles formes scéniques et de solidifier son lien avec les fans.
Pour les auditeurs non encore familiers avec son travail, c’est une belle porte d’entrée : les chansons sont accessibles mais ne laissent pas indifférent, et le concert pourrait marquer les esprits par son intensité.