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Chronique

Marcel et Son orchestre : C’est ma dernière surprise party

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19 février 2014 - par Célinoue

Marcel fait ses adieux au Music-hall !!! 

Le 9 décembre dernier paraissait le CD et le double DVD d’adieu de Marcel Et Son Orchestre. Mais Marcel jamais, non jamais, Marcel et son orchestre ne mourra jamais !

Cette dernière parution des Marcel est un welsh complet qui contient :

  • Un DVD avec l’intégrale du concert d’adieu du 15 décembre 2012 (3h16mn) avec les « Fils de Teuhpu » qui triplent la section cuivre, « Les Prouts », « Skip The Use », Gary Grèu sur « Cerf-volant » et « Marcel attack ! », Les femmes Panthères et surtout toute la clique qui a participé ou qui a suivi Marcel pendant vingt ans ; vous apercevrez Clodio, le sex-symbol qui s’impose sur « Femme mûre » et « Tout le temps de t’aimer toujours », Jean-Jean revient sur « Raoul et Alain » et « La fée Dépovga », Damien, Fabrice, Luc sur plusieurs chansons et Eduardo promut cascadeur sur « Chantal ». Une scène remplie de copains qui s’unira pour un final inévitable sur « Les vaches » avec une salle comblée de bonheur et dix dernières minutes où Dans mes yeux pleins d’espoir il s’est mis à pleuvoir.
  • Le CD audio avec dix-huit morceaux fondamentaux et bien choisis du concert : Les neurones à crêtes, Marcel Attack, Raoul et Alain, 62 Méfie-te…
  • et un DVD d’inédits avec :
        • L’étonnante symphonie sans Gluten avec le grand orchestre des Symphonistes Européens et le chœur de l’Université Catholique de Lille habillés façon Marcel, c’est à voir, un concert insolite, à part, émouvant et touchant enregistré au nouveau siècle en 2007 (76mn)
        • Marcel et Les Prouts au Kursaal de Dunkerque en 2008 (26 mn)
        • Marcel et Téranga, tiré de leur voyage pour le Salon du livre de Saint Louis au Sénégal (23mn)
        • Et enfin « J’ai dix ans », Marcel en acoustique au Festival Les Enchanteurs à Leforest en 2009 (73 mn)

Le cadeau ultime aux amoureux de Marcel qui fait un peu plus de sept heures et ce n’est pas fini, il y a un même petit livret photo de  remerciements.

MARCEL ET SON ORCHESTRE - C'est ma derniere surprise party
Pochette CD

Bonjour, excusez ma tenue, mais ce soir c’est la fête et nous attendons pleins d’amis entrez, entrez…

Ce dernier concert avec un dresscode panthère de plus de trois heures et cinquante morceaux ressemble bien à ce que fut la carrière des Marcel : l’un des plus beaux palmarès des groupes français (avec les Wampas): Quatre cent mille disques vendus, trois disques d’argent, sept albums en vingt ans avec entre quatre-vingts et cent vingt concerts par an, deux cents jours par an sur la route, deux fois les Eurockéennes, deux fois Les Vielles Charrues, quatre fois les Francos et toujours le public derrière eux dans des états pas possibles ; Chante-moi une chanson, un air de fête, un truc chouette, Que ça n’ait ni queue ni tête ! Comment comment comment tu fais pour me rendre dingue dingue dingue dingue !

Approchez, approchez ! N’ayez pas peur, laissez vous tenter. Ce soir et exclusivement ce soir dans votre ville.

Marcel naquit en 1988 du côté de Boulogne-Sur-Mer et, volontairement, ils ont pris le nom le plus handicapant possible ; Si c’est déterminant vaut mieux pas se gourer dans le prénom Un prénom ancien c’est bien parce que ça fait moderne. Ils voulaient « bousculer les certitudes et taquiner les petits poseurs du rock’n’roll » On fait entendre aux simples d’esprit que le talent est une loterie et qu’en passant à la télé Ils brûleront du feu sacré . Pour éradiquer ce fléau La France envoya ses héros Le fil bleu sur le bouton rouge Le bon tempo pour que ça bouge !

Marcel, alors collectif, s’illustrera par des manifestations pour la suppression des moquettes murales, par un sitting devant Météo-France pour le retour d’une belle arrière-saison, pour le retour des bains de pieds, pour le port ostentatoire de la gourmette…Un rire franc ! Un rire frais ! Un rire français !

Quand les Marcel attaquent Attention à l’impact. Quand les Marcel attaquent  tout le monde devient braque !

Le groupe prend vraiment forme en 1993 avec le premier maxi éponyme. Ils jouèrent partout et dans toutes les conditions, sillonnèrent la Bretagne. « Sâle Batard », premier vrai album, sort en 1996 avec « Brrr » , la « 7e compagnie » , « Pantoufles ». « y’avait même pas l’idée de faire un disque, ce sont les premiers fans qui voulaient pouvoir déconner sur nos chansons à la maison. Trois cents personnes nous ont filé cent francs ».

La formation change et vient la collaboration avec Tripsichord, distributeur de métal indépendant. Les ventes décollent. En 1998 paraît « Crâne pas t’es chauve » avec les premières grosses tournées, les festivals, la rentrée dans le statut d’intermittent pour les plus anciens du groupe, une quarantaine de dates avec la Ruda. Marcel devient une vraie bête de scène. Ils visitent le Québec et traversent l’Europe. Les concerts affichent complet sans tapage et en marge des médias conventionnels.

En 2001,  c’est « si t’en reveux, y’en re n’a … » avec Wagram Music et leur premier clip « Tout l’temps de t’aimer toujours ».

En 2003, parait « Un pour tous chacun ma gueule » et le titre « Soleil dans les bouchons » diffusé sur des ondes auxquelles ils ne sont pas vraiment habitués, à l’instar de la nomination aux victoires de la musique, catégorie révélation scène.

Le DVD « Bornes to be en live », en 2005 retranscrit l’ambiance surnaturelle des concerts puis l’album « E=CM2 » avec un soutien à Greenpeace à Biscarosse pour la non-prolifération de l’arme atomique.

 En 2009, avec la sortie de « Bon chic, bon genre », un léger virage s’amorce dans les chansons de Marcel, plus tendres, plus posées mais sans oublier le clip « Nous n’avons plus les moyens » fidèle aux facéties du groupe. C’est aussi la tournée délire « J’ai dix ans » dans les salles des fêtes du Nord avec une revisite de leur répertoire en acoustique.

Tout au long de ces vingt ans, ils ont imposé leurs codes et leurs devises « Danse, déconne, dénonce », « méfiez-vous des apparences », « l’alibi ne fait pas l’âne » « Aimons-nous les uns dans les autres, on se fout de l’avis des autres… ».

Ils sont là qui me guettent Dans un coin de ma tête Les neurones à crêtes Jusqu’au dernier soupir J’excelle dans le pire.

Marcel, c’était l’exact opposé de la « rock’n’roll attitude », c’était de l’underground chamarré et bigarré, c’était de la joyeuse bêtise, du mauvais goût assumé et créatif, les mannequins officiels du Secours Populaire, de l’intelligente connerie (la connerie, c’est la décontraction de l’intelligence disait Gainsbourg) Devant ce projet d’société Je serai irrévérencieux Sabotons, sapons le moral  à l’économie libérale Entartons toutes ces faces de cons Cassons les chaines de productions.

Le symbole d’une fête œcuménique et sans limites qui a duré 20 ans avec leur public, une fête sans triche, sans hypocrisie et pleine de partage.

Une fête qui se termine dans un feu d’artifice avec ce coffret « souvenir » qui retranscrit honnêtement leur carrière. On s’était dit faisons une fête Réunissons tous les amis Oublions tous les sales coups les mauvaises nouvelles.

 « Merci pour tout ce bonheur, merci pour toutes ces années ».

M. Bix

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