Les albums de Jamait ont ceci de commun : ils ne se ressemblent pas.
Fans, journalistes ou confrères aiment le voir immuable mais Jamait cherche toujours à aller ailleurs, à ne pas forcément se ressembler, à ne pas redire. Yves aime se défaire de ses habitudes, comme de sa casquette.
Oui, cela va peut-être en chagriner quelques-uns : la pochette de Mon totem le montre la tête nue.
« Elle n’est même pas présente sur l’image », ajoute-t-il, puisque sa casquette coiffait un crâne pour Amor Fati en 2013.
« Je n’ai même plus l’intention de la mettre sur scène. J’en ai marre d’être le gavroche de service, le poulbot, le titi parisien. D’ailleurs, je n’ai jamais pu persuader que c’est une casquette irlandaise. »
Cela confirme que ce n’est pas la casquette qui fait Jamait.
Pas plus que la moustache ne fait Brassens ou le bandana, Renaud. Et qu’une trajectoire d’artiste emmêle ligne droite et chemins de traverse, fidélités et ruptures.
« J’aime bousculer, ne pas marcher sur mes propres pas. Dès le départ, je n’ai pas voulu avoir toujours le même son, même si c’est plus facile de se débarrasser de la casquette que de l’accordéon auquel je reste accroc. »
Jamait, arrivé au septième album studio, il convient que, depuis ses débuts il y a quinze ans, il a « pris des virages pas trop en aiguille ».
Pour Mon totem, on note ainsi qu’il y a beaucoup de sons, de couleurs d’arrangements et de rythmes plutôt inhabituels dans sa discographie.
« J’ai demandé aux musiciens : étonnez-moi. » (…)
Il sera en concert les 29 novembre 2018 au Théâtre Sébastopol de Lille et le 2 février 2019 à l’Espace Culturel Grossemy à Bruay-la-Buissière !