La saison des concerts s’achève pour laisser place à une ribambelle de festivals, son lot de surprises et de révélations. C’est toujours triste et à la fois excitée que je vis cette période. Décidée à finir cette saison sur un point d’orgue, Fleet Foxes a été un bon choix.
Belle découverte avec un duo de jeunes lilloises : November Polaroid
Première partie de Fleet Foxes ! Ce qui frappe dès le début de leur prestation, c’est la simplicité et le minimalisme de leur proposition musicale. Les voix douces entremêlées sont accompagnées de deux guitares électriques. Le tout parfois sublimé par les jeux de pédales d’effets. On pense alors rapidement à The XX et sa chanteuse Romy Madley-Croft.
La salle est conquise. Le duo nous a transporté dans son univers cocooning et a posé les bases d’une soirée envoûtante. C’est avec pudeur que l’une d’entre elle conclue avec « Vous êtes vraiment beaucoup, du coup on est impressionné » avant de finir en musique et de laisser place à la tête d’affiche.
Fleet Foxes ou le renouveau de la musique folk
Le rock folk de Mumford and Sons et de Fleet Foxes : un même genre musical et deux approches bien différentes. Le quintet de Seattle est souvent comparé aux Beach Boys ou à Band of Horses, mais il est sans aucun doute difficile de le réduire à cela. Son troisième album Crack-Up sorti le 16 juin dernier était très attendu. Et pour cause ! Six ans que les fans l’attendaient.
Lille était la première date depuis la sortie de leur dernier opus. L’occasion de tester les derniers titres en live comme Fool’s Errand, Cassius ou encore I Am All That I Need / Arroyo Seco / Thumbprint Scar. Pas de changement radical. Le groupe surfe sur ce qu’il sait faire. Et tant mieux.
Les harmonies vocales sont précises et magiques. Les voix de Robin Pecknold (chanteur), Casey Wescott (clavier), Christian Wargo (bassiste) et Neal Morgan (batterie) ne font qu’une et nous transportent dans un autre monde. Ce sont des musiciens accomplis. Ils repoussent les frontières du folk traditionnel tout en en gardant ses codes. Les paysages sonores, le saxophone, la contrebasse, la flûte traversière, la guitare électrique jouée à l’archet (si si je vous assure !)… Autant d’expérimentations qui les sortent du lot et qui font le son Fleet Foxes.
Pour apprécier et vivre pleinement un live de Fleet Foxes, il faut appartenir à la catégorie « public averti »
La proposition faite par le groupe est tellement planante qu’il peut être difficile de « se mettre dedans » et d’apprécier le moment. Certains se sont lancés dans du air guitar, pourtant peu compatible dans ce genre de live. D’autres ont préféré déserter trouvant le temps long. On ne peut pas nier que les morceaux soient parfois répétitifs. Il n’empêche qu’en gardant l’esprit ouvert, tous les ingrédients pour passer une bonne soirée étaient là.
Un moment qui sent bon à la veille des festivals qui vont rythmer notre été.