Maya Kamaty ne s’interdit rien. Surtout pas le droit de bifurquer vers là où elle ne pensait jamais aller.
Naître entre un père musicien-chanteur et une mère conteuse, ce n’est pas forcément déterminant pour vous inspirer une vocation artistique. Pendant longtemps, elle n’a pas voulu de « tout cela’. « L’envie de se démarquer de ses parents », commente Maya. Cela n’a pas duré. Quand on grandit dans une maison où poésie, contes et musiques ont élu domicile. Des écrivains, des poètes travaillant avec Ziskakan, le groupe de son père, Gilbert Pounia, Alain Peters, le chanteur marginal et poète décédé en 1995, quand Maya avait 10 ans. La belle langue créole de son île, le vent chaloupant du Maloya, la musique et le chant traditionnel de la Réunion, sa terre de naissance et de vie, entraient en elle à son insu.
Partie en 2006 à Montpellier pour des études en médiation culturelle, puis d’administration culturelle, Maya naît une seconde fois quand fleurit la graine semée par ses parents et la bande qui fréquentait la maison, sur l’île, dans les Hauts, à la plaine des Palmistes. À Montpellier, la jeune étudiante intègre en tant que choriste le groupe Grèn Sémé, qui se produit en 2008 au festival Sakifo à la Réunion ! Quand elle retourne s’y installer il y a cinq ans, elle se mit à écrire, chanter, danser et notamment en créole.
Du Maloya, Maya Kamaty, fait le fil conducteur du folk contemporain qu’elle crée en compagnie de son groupe d’époque. En 2013, elle est la première femme lauréate du Prix Alain Peters et du prix des Musiques de l’Océan Indien. Elle fait le choix de chanter essentiellement en créole. Aujourd’hui Maya a mis au monde son premier album, Santié Papang, en créole et en français (avec deux titres écrits par le poète mauricien Michel Ducasse). Virtuose et délicat tissage de ballades rêveuses ou dansantes, l’album ouvre en grand, une fenêtre à l’imaginaire.
Partie en 2006 à Montpellier pour des études en médiation culturelle, puis d’administration culturelle, Maya naît une seconde fois quand fleurit la graine semée par ses parents et la bande qui fréquentait la maison, sur l’île, dans les Hauts, à la plaine des Palmistes. À Montpellier, la jeune étudiante intègre en tant que choriste le groupe Grèn Sémé, qui se produit en 2008 au festival Sakifo à la Réunion ! Quand elle retourne s’y installer il y a cinq ans, elle se mit à écrire, chanter, danser et notamment en créole.