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Reportage Oldelaf Théâtre Sébastopol de Lille, mai 2015

Reportages

28 mai 2015 - par L'équipe

Reportage Oldelaf Théâtre Sébastopol de Lille, mai 20152 min. de lecture

Oldelaf est de retour dans la métropole lilloise.

En février, il était passé à l’Antre­2 pour un nouveau projet (Michel Montana) avec son complice Alain Berthier. Cette fois-­ci c’est pour son projet solo qu’il est présent en cette fin d’après­-midi (le spectacle débute à 17h) au Sébastopol. Il est quand même accompagné par quatre musiciens qui seront aussi mis à contribution lors de sketchs entrecoupant le spectacle. Le public est principalement familial et lancera plusieurs salves applaudissement tout au long du concert.

Les titres de l’album Dimanche constituent l’essentiel du répertoire avec quelques reprises issues de sa collaboration avec Monsieur D.

Les fans du genre chanson humoristique se sont déplacés pour applaudir Oldelaf, tête de proue du genre avec Les Fatals Picards (en moins engagé) ou encore Giédré (en moins vulgaire). Il étonne aussi avec un champ musical plus varié qu’on ne pourrait le croire (électrique, acoustique, éléments électroniques se mélangent avec bonheur). Il taquine souvent le public nordiste même s’il paraît ravi d’être présent ce soir (pardon, cet après-­midi).

Ce concert clos le festival Rire en Mai, c’est d’ailleurs le seul concert puisque les autres spectacles humoristiques étaient plutôt des one­(wo)man­show. Cela dit, ces intermèdes comiques d’Oldelaf faisaient plus qu’exercer un rôle transitoire entre les chansons, et les musiciens ont un réel don comique. Chacun dans un rôle, certes stéréotypés (batteur mégalomane, guitariste fou) mais après tout ce sont des ressorts comiques habituels.

Musicalement on l’a dit, l’ensemble est d’un bon niveau. Les textes sont travaillés et entre une légèreté assumée, quelques problèmes sociétaux sont abordés (Je mange sur la solitude) voire même des thèmes touchants (Les mains froides). Bien évidemment, le public n’est pas spécialement là pour disserter sur ces sujets. Oldelaf préfère, et avec raison l’hystérique Le café, La tristitude ou dresser avec lui la nouvelle liste de crimes qu’il suggère pour rétablir La peine de mort. Avec son groupe ils se permettent même d’interpréter un morceau « électronique »… sans instrument (Barres techno avec des sons reproduits uniquement en citant des marques de barres chocolatées!). Encore un petit tour de piste lors du premier rappel avec notamment une parodie des chants religieux (Nathalie, Mon amour des JMJ).

Et même si Oldelaf a un train à prendre après la représentation (ceci explique l’horaire du concert) il prend tout de même le temps de venir avec ses acolytes interprétés en acoustique au milieu des travées du Sébastopol Nos jours heureux. mi­-concert, mi­-spectacle humoristique, cette dernière composition a très bien résumé l’heure et demie passée en la compagnie d’Oldelaf.

Nicolas Fournier

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