
Chanteur, musicien et humoriste, Oldelaf continue de conquérir le public avec son univers à la fois tendre, drôle et décalé.
Avant ses concerts très attendus à Lille et précédemment à Bruxelles, Oldelaf se confie sur sa tournée, son rapport à la scène et l’évolution de son parcours artistique.
Rencontre avec un artiste à l’âme aussi poétique que facétieuse.
Propos recueillis par Céline Galant et Bérénice
Comment te prépares-tu pour ta tournée, notamment pour tes concerts à Bruxelles et Lille ?
Pour ces villes, je m’entraîne à boire de la bière. Il faut être prêt physiquement pour le Nord
Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans l’échange avec ton public lors de tes concerts ?
Le fait qu’ils chantent mes chansons par choeur, j’entends à quel point ils les aiment et qu’ils les font vivre. C’est ça que je trouve merveilleux
Ton dernier projet musical aborde des thèmes personnels avec beaucoup d’humour. Comment arrives-tu à allier légèreté et sincérité dans tes textes ?
Les deux ne sont pas incompatibles. J’essaie de rire de choses sur lesquels certains vont s’apitoyer, mais ces choses ne sont pas nécessairement graves. Je pense que l’on peut rire de ça, de nous-mêmes, et c’est cela qui peut rendre les choses légères parfois
Quels sont les moments les plus mémorables de ta carrière que tu aimerais partager avec nous ?
La première fois que j’ai été invité chez Drucker dans Vivement Dimanche. C’est drôle, car ça marchait déjà super bien, j’avais fait complet à l’Olympia quelques mois avant. Je remplissais les salles et vendais des disques, je faisais vivre financièrement ma famille confortablement, mais ce n’était pas forcément admis, acquis pour certains de mes proches que c’était mon métier et pas une passion.
Et le jour où tu passes chez Drucker, (ou « passais »), tout change. Tu as « ta carte du métier », c’est comme si tu avais une preuve de ça.
Tu es souvent proche de tes fans sur les réseaux sociaux. Pourquoi est-il important pour toi d’être aussi accessible ?
Oui et non, les réseaux sociaux sont nécessaires pour ce métier, mais je ne les aime pas spécialement. J’aime échanger avec mes fans dans la vraie vie, après les spectacles ou quand ça m’arrive d’en croiser, mais pas forcément sur les réseaux sociaux.
Des artistes ou des genres musicaux qui t’inspirent toujours autant aujourd’hui ?
Oui, mais je deviens un vieux con. C’est tristement rare que je trouve motif d’inspiration dans les nouvelles choses. J’étudie toujours les grands classiques de la pop, de la chanson ou d’autres styles. Tout en essayant de me réinventer… moi.
Après toutes ces années sur scène, comment vois-tu l’évolution de ta musique et de ta carrière ?
Déjà, par rapport à d’autres, je n’ai pas peur de l’IA pour l’instant. J’imagine l’angoisse des gens qui vivent des musiques de pub, de jingle télé ou fonds sonores de reportages, eux ont vraiment à craindre et vont devoir se réinventer. Moi j’utilise beaucoup l’humour ou la sensibilité, et pour le coup, l’IA n’est pas encore au point.
Et quand je viens jouer ensuite mes chansons sur scène, les gens aiment l’interprétation et ce qui fait de nous des humains, les erreurs, le hasard, l’imperfection, la vie quoi. Et ça, on pourra mettre tous les robots du monde sur scène, on ne l’aura jamais qu’avec des êtres humains face à d’autres êtres humains.
En dehors de la musique, quels sont les moments ou activités qui t’aident à te ressourcer ?
Le bricolage, le foot, les jeux de société, aller chercher des champignons en forêt…
Un mot pour les lecteurs de CCC ?
Coccyx. Voilà un mot intéressant qui contient CCC.