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Nada Surf fête dignement les 15 ans de Let Go à l'Aéronef de Lille

Reportages

10 février 2018 - par Nicolas FOURNIER

Nada Surf fête dignement les 15 ans de Let Go à l’Aéronef de Lille4 min. de lecture

Soirée d’anniversaire ce soir à l’Aéronef de Lille. Eh oui ! Un public nombreux est venu fêter avec Nada Surf les quinze ans de la sortie de leur troisième album Let Go.

À soirée spéciale, programme spécial car ce n’est pas un concert habituel de Nada Surf. Pas de première partie. Le groupe jouera l’intégralité de l’album phare de la soirée et enchaînera ensuite avec un set plus traditionnel. Quoique réservant des surprises. Au final, les Américains joueront près de trois heures. C’est parti !

Il est 20 heures passées de quelques minutes quand les trois membres de Nada Surf entrent en scène.

Mathews Caws, le chanteur avec sa guitare en bandoulière et ses deux acolytes aux choeurs débutent par « Blizzard of 77’s » qui ouvre Let Go. Une proximité se dégage déjà avec cette ballade tranquille alors que l’Aéronef est presque plein. Même le balcon est ouvert pour l’occasion. Le reste de l’album est ensuite joué avec la présence de deux musiciens supplémentaires, dont le claviériste originel ayant participé à Let Go.

Loin de se contenter d’égrener les chansons de leur troisième album, les musiciens agrémentent leur prestation de quelques anecdotes sur l’enregistrement du disque. Sont ainsi abordées, la référence à Bob Dylan (« Blonde on Blonde »), les difficultés à enregister ce disque après l’échec du précédent, The Proximity Effect (étonnamment mon préféré de leur discographie) et qui sera mis en lumière dans la seconde partie.

La communication n’est d’autant plus aisée que le guitariste et le bassiste maitrisent très bien notre langue

Daniel Lorca, le bassiste, se chargera même de chanter « Là pour ça », l’un des titres écrits en français pour cet album. Il y a toujours eu un lien privilégié entre le groupe new-yorkais et la France. Si bien que cette première étape dans l’hexagone de la tournée est un moment privilégié pour eux. Surtout qu’ils ont de bons souvenirs d’un de leur passage dans la salle d’Euralille (ils jouent plutôt au Splendid habituellement) lorsqu’Eliott Smith avait fait leur première partie en 1998.

Une fois l’intégralité de Let Go joué, on comprend mieux l’importance de cet album dans la carrière du groupe. Notamment les difficultés pour l’enregister et pour lesquels il restera l’entrainant « The Way You Wear Your Head », le sentimental « Inside of Love », le poignant « Killian’s Red » ou le sautillant « Happy Kid ».

Retour en adolescence

40147776402_8f999f01d5_zJe profite de l’entracte pour changer de place. Direction les escaliers histoire d’avoir une meilleure vue et de capter les réactions du public. Ce second set sera l’occasion de ressortir quelques vieux morceaux. Dont deux issus de The Proximity Effect : « Amateur » et « Dispossession » dans une version assez différente de celle de l’album. Les anecdotes se suivent. Tout comme les commentaires du groupe sur la politique américaine ou les sujets de société.

L’environnement est à l’honneur pour deux titres (« No Snow on the Mountain », « The Moon is Calling »). Matthew Caws rappelle qu’un album de reprises est sorti pour commémorer ce quinzième anniversaire. Les bénéfices sont reversés à des oeuvres de charité dont ils se sentent proches.

Enfin le féminisme (« Robot ») et la liberté de la presse (« The Fox ») sont aussi abordés avec la gentillesse désarmante dont fait preuve le groupe.

Dans la salle on n’en oublie pas de s’amuser

Quelques slammeurs se lancent. Tandis que devant moi un jeune garçon paraît s’ennuyer profondément. Je doute qu’il soit né lors de la période faste du groupe. Ça ne l’empêche pas comme de nombreux spectateurs de dégainer le portable pour immortaliser l’interprétation toujours aussi juste et efficace de « Popular », vingt ans après sa composition.

La petite fête se termine donc ainsi après l’enchainement de quatre gros succès (« See These Bones », « Popular », « Always Love », « Blankest Year »), sous forme d’apothéose. Cela souligne les grandes qualités d’écriture du groupe qui saura se maintenir jusqu’à récemment (même s’ils joueront peu de succès récents).

La soirée aura été excellente. Aussi bien pour le groupe que pour la majorité de trentenaires qui composaient la foule de ce soir. Ces trentenaires qui se rappelleront, avec nostalgie, de leur adolescence.

les photos et la liste des chansons de Nada Surf !

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