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Mumford and Sons Mumford & Sons Johannesburg EP Barclay

Chronique

23 juin 2016 - par L'équipe

Mumford and Sons, Johannesburg EP5 min. de lecture

Mumford and Sons sont très heureux de pouvoir présenter leur nouvelle série d’enregistrements intitulée « Johannesburg », réalisée avec Baaba Maal, Beatenberg et The Very Best. Le projet est sorti le 17 juin 2016.

Les chansons de Mumford and Sons furent enregistrées au Studio 2 et à l’Auditorium du South African Broadcasting Corporation en février dernier lors d’une session intense de deux jours et de deux nuits, produites par Mumford & Sons et Johan Hugo, le maestro suédois derrière The Very Best. Le single There will be the time, est entré directement numéro 1 en Afrique du Sud. Le premier single numéro 1 du groupe lors de sa sortie fin janvier 2016.

Au début de l’année les Mumford & Sons se sont embarqués sur une tournée historique en Afrique du Sud, jouée à guichets fermés. Cette destination assez inhabituelle pour les groupes actuels, qui fait d’habitude l’objet d’un passage éclair de 48 heures pour les grosses stars. Du genre stade numéro un puis stade numéro deux et on s’en va. Mumford and Sons, eux, ont toujours évolué en dehors de sentiers battus. Un besoin qui fait véritablement partie de leur ADN.

La température avait déjà été prise avec quelques dates esseulées

The Gentleman of the Road Stopovers, le nom donné à la tournée à succès du groupe en forme de festival itinérant, n’emprunte pas aux routines habituelles et éculées. Ainsi, leur première visite en Afrique du Sud, n’allait certainement pas être différente. Les dates qui ont été mises en ventes, ont rapidement été complètes. Encourageant ! De nouvelles dates ont été ajoutées au Cap, à Durban et Prétoria. Complètes également. Les concerts étaient relayés en premières pages des journaux en Afrique du Sud. Certains fans étaient déçus de ne pouvoir assister. Il n’y avait juste pas assez de concerts pour eux. le phénomène était en marche. 85000 billets vendus au final pour six énormes concerts en extérieur. L’opération fonctionne à merveille !

The Very Best faisait partie intégrante de cette excursion en Afrique du Sud. Bien au-delà de leur simple présence sur l’affiche, puisqu’il ont également assemblé une équipe pour l’enregistrement en studio. Johan Hugo est un homme très connecté. Il connaît les chemins menant de A à C sans avoir besoin de passer par B. Les Mumford and Sons furent assez malins pour savoir rester à ses côtés. Alors, avec The Very Best partie intégrante de l’aventure en studio et avec le fils préféré du Sénégal, Baaba, disponible en un coup de fil (géré par Johan…). Il se devait d’y avoir un jeune groupe Sud Africain qui pourrait se hisser à la table et être le lien musical entre tous. Des guides touristiques en puissance si ce n’était autre chose…

Les Beatenberg collaient parfaitement

Ils savaient jouer mais surtout ils avaient également des chansons. Des chansons vraiment terribles. Ils vous diront maintenant qu’ils sont fans de Mumford and Sons aussi. Cependant, cela n’était pas vraiment important à la base. Ils étaient contents de passer du temps avec eux. Ils étaient malins et avaient de bonnes idées et ils voulaient vraiment tenter l’aventure. De bons gars ! Ils réservent un studio à Johannesburg. Bien sûr, ce n’était pas un studio classique, cela aurait été trop facile. Le South African Broadcasting Corporation avait une pièce disponible. Il y avait deux pièces. Deux pièces séparées. Quelques couloirs en coin entre les deux. C’étaut bâtiment magnifique par contre, plein de poutres imposantes et de couloirs sans fin, donnant sur d’autres couloirs. L’architecture tenait plus du brutalisme : il y avait une atmosphère particulière.

La chanson ouvrant le concert à Johannesburg, There will be the time, est superbe. Tendre mais pas contenue. Il y a ce sentiment spécial de désir ardent que les Mumford & Sons parviennent à transmettre incroyablement bien, conjugué au talent des musiciens de l’équipe glorieuse de Baaba Maal. Son chant répondant au spleen langoureux du groupe. Nous sommes sous le charme, nous sommes transportés ailleurs, dans un autre monde. Quand ils se sont retrouvés sur scène à Prétoria pour jouer ensemble, un orage a éclaté au-dessus de leurs têtes. La foudre semblait battre en cadence avec chaque battement du percussionniste Mamadou Saar. C’était vraiment quelque chose à vivre ! Un oracle dramatique en quelque sorte. Ce bon public de Prétoria et des villages alentours s’est mis à danser et à vivre l’instant, le tout sous la pluie. Ce fut un moment dont ils devaient s’emparer.

Cet album, à avoir dans son étagère…

Peu importe où vous vous trouvez sur la planète en ce jour, pour écouter cet album, quelque soit le support (vinyle, CD, cassette ou en ligne). Essayez de vous représenter le chaos intense de ce studio magnifique et mystérieux. Avec les musiciens unis d’un mouvement collectif, après une ou deux bières, se donnant en studio pendant qu’une équipe d’ingénieurs. Emmenés par Dan Grech-Marguerat, producteur et mixeur originaire du Royaume-Uni. Et des assistants du studio, (constitué d’un groupe de jeunes étudiants besogneux venus de l’académie voisine qui forme les ingénieurs du son), gravitent autour d’eux, essayant désespérément de faire tourner les choses et d’enregistrer. Tentez d’imaginez par la suite et de sentir l’odeur de la tempête tropicale, ayant pris d’assaut et remué cette cuvette poussiéreuse de Prétoria. Pendant quinze minutes. C’est-à-dire, pendant que la chanson rugissait sur scène.

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