
Quelques jours après la sortie officielle de « Babel », leur sixième album, les Bretons de Merzhin débutaient leur nouvelle tournée par une visite à Beuvry, près de Béthune dans le cadre du festival des Enchanteurs. Présent la veille à Roubaix, le sextet a donc choisi les Hauts-de-France pour lancer sa tournée, à la plus grande joie de leurs fans locaux qui a fait le déplacement pour entendre les titres extraits de leur dernier opus.
Mais avant de les découvrir, c’est le groupe Six Toyz qui se présente sur la scène du Parc de la Loisne. Pratiquant un rock énergique et tendu, ce quintette a bien rempli son office de chauffeur de salle. Une présence scénique convaincante ainsi qu’une voix rappelant par moments celle de Damien Saez sont à porter au crédit de cette jeune formation. Une base électro soutient leur musique et des bandes sonores complètent le tout en diffusant des extraits de discours en introduction pour apporter une base à leur contenu.
Très attendu, on l’a dit, Merzhin vient promouvoir son dernier album, Babel. Plus rock que les deux précédents, on s’attend donc à entendre sur scène, les nouvelles compositions qui fonctionnent à l’énergie. Le public ne sera pas déçu. Le titre éponyme « Babel » lance les hostilités. La suite alternera entre les grands classiques qui fonctionnement toujours si bien (« Pavillons kamikazes », « Welcome Circus ») et les nouveaux morceaux (« Et après », « À travers toi »). La première partie du concert est d’ailleurs étonnement tournée vers ses anciennes chansons dont le succès auprès du public est toujours égal. C’est dans la seconde partie du concert que l’on découvrira plus les nouveaux morceaux comme ce « Muhammad Ali » qui évidemment ne manque pas de punch ou « Apocalypolitico » joué sous un déluge de lumières, avant de finir leur set par « La traque ».
Ils reviendront bien sur pour un rappel avec l’inévitable « Les nains de jardin » mais aussi l’efficace « Commedia des ratés ». Et dire que certaines des chansons entendues ce soir datent d’il y a 20 ans déjà (cette tournée marque leur anniversaire d’ailleurs). Mais Merzhin est loin de prendre un coup de vieux, l’énergie est toujours là. Tout comme l’interaction avec le public, même si ce soir ils ont un peu moins communiqué qu’à leur habitude. Enfin, une mention spéciale au trompettiste, saxophoniste, flûtiste, claviériste… Ludovic Berrou, le multi-instrumentiste a encore épaté par l’étendue de son talent. Une excellente soirée en tout cas.
Nicolas Fournier