Une nouvelle tournée de M est toujours un petit événement. La précédente rendait un vibrant hommage à la musique malienne avec de nombreux invités. Ici, M est seul en scène (quoique !).
Le bouche-à-oreille a fonctionné. Une seconde date a dû être rajoutée au calendrier. Les deux soirs, le Zénith de Lille était bien rempli.
La fête promet d’être sympa, sur le parvis, des lunettes 3D sont distribuées à l’entrée et on se demande donc quelle surprise Matthieu Chedid nous a réservée.
La soirée commence avec une première partie : Corine. La jeune chanteuse est entourée de son groupe (musiciens et danseurs). Elle propose des chansons très typées électro-disco bien construites (comprendre avec de vraies paroles) et surtout… super-dansantes ! Elle a peu de temps, mais Corine trouve le moyen de jouer six titres excellents. Nous nous serions crus dans une discothèque l’espace de quelques minutes.
Enfin, c’est au tour de M de présenter sa nouvelle tournée.
En effet, une petite vidéo annonce sobrement la tournée Lettre infinie. Il débute avec Une seule corde, extrait du nouvel album et hymne à la guitare, son instrument fétiche dont il montrera toute sa maîtrise lors du concert. La suite fait la part belle aux titres plus anciens (Mama Sam, Je dis aime, Qui de nous deux…) qui sont reconnus facilement par le public qui s’en délecte et reprend certains refrains.
Matthieu Chedid est donc seul sur scène. Je craignais un peu que le spectacle en pâtisse, car j’ai un peu de mal avec cette formule pour des artistes confirmés. Il faut se rendre à l’évidence, M est un showman et il a su s’accompagner. En effet, deux gros automates, situés de part et d’autre de la scène, assurent les percussions.
Matthieu lui-même ne rechigne pas à faire un tour derrière les fûts.
Il nous offrira aussi un petit moment au piano, sur une scène mobile, déambulant ainsi dans le public. Car oui, ce n’est pas parce que l’on remplit un Zénith, que l’on ne peut pas faire des chansons intimistes. Il en jouera une dédiée à son jeune fils (LOICA), une superbe ballade au piano. Alors que précédemment, il en avait aussi composé une pour sa fille (Billie), plus électrique celle-là. Un petit peu d’électro ? Allez, d’accord, on prendra un peu de Psycho bug et de Cardiac Danse dans ce cas.
Vous voulez encore le voir de plus près ?
Pas de soucis. Il traversera littéralement toute la salle l’espace de Grand petit con, jusque dans les tribunes ! Plutôt pas mal pour un homme seul. Enfin seul, il remerciera abondamment son équipe technique et notamment l’homme qui projette derrière lui des vidéos ou les compositions lumineuses projetées sur un M géant en relief. Alors justement ces lunettes 3D on les met quand ? À la fin pour un joli feu d’artifice.
Effectivement, la soirée était bien remplie. Deux heures trente de spectacle, plus de 25 chansons balayant l’ensemble de sa carrière depuis Machistador, des solos de guitare ponctuant régulièrement la fin des morceaux, des costumes complètement dingues et surtout une générosité évidente envers son public.
Quand se revoit-ont En tête-à-tête ?
Les photos de la soirée par Ludovic Mannechez sont ici.