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Leuven Jazz 2019 : un festival unique et chaleureux

Reportages

27 mars 2019 - par L'équipe

Leuven Jazz 2019 : un festival unique et chaleureux5 min. de lecture

Du 14 au 24 mars 2019 avait lieu la septième édition du Leuven Jazz.

Ce festival Leuven Jazz est unique, car au-delà d’accueillir des vedettes internationales et d’excellents groupes belges, il propose des concerts gratuits en journée donnés par des musiciens nationaux et par des étudiants du conservatoire sous la conduite de leurs professeurs renommés qui présentent, chaque fois, la musique d’un grand musicien ou compositeur. D’autres concerts gratuits, ou pas, sont décentralisés et se déroulent un peu partout dans la ville et dans des endroits insolites comme chez des particuliers, des cafés ou encore des petites salles.

Enfin, il y a tous les jours la projection d’un film relatif au jazz et surtout, un concours international de jeunes artistes : le B-Jazz Contest.

Cette année, mon choix s’est porté sur trois dates : les 17, 23 et 24 mars du Leuven Jazz.

La première soirée se déroulait exclusivement à l’endroit principal, le très beau et ancien théâtre du 30 CC/Schouwburg et présentait deux concerts. Le premier était celui de la chanteuse albanaise Elina Duni accompagnée uniquement du fantastique guitariste anglais Rob Luft.

La jeune femme aux trois octaves démontra donc une large tessiture de voix au travers de chansons personnelles interprétées en albanais et en anglais. Elle chanta également en français en reprenant notamment des thèmes réarrangés de Gainsbourg.

Son partenaire la soutenait de belle manière par un jeu de guitare subtil et mélodieux. Très agréable concert intimiste !
Le moment phare de la soirée devait être la rencontre entre Philip Catherine et Éric Legnini et friends, mais notre guitariste mondialement reconnu, suite à une blessure, fut remplacé brillamment par Lorenzo Di Maio.

Le jeune talentueux guitariste et notre merveilleux pianiste qui prenait dès lors les rênes en main étaient magnifiquement entourés de Thomas Bramerie à la contrebasse, Antoine Pierre à la batterie et Jean-Paul Estiévenart à la trompette.

Le groupe proposa uniquement de superbes standards joués à l’époque par le saxophoniste Jacques Pelzer, mais qui n’en était pas le compositeur.
Tout au long du concert, on pouvait admirer une grande complicité entre les musiciens.

Indépendamment des très beaux échanges entre le pianiste et le guitariste, les trois autres friends avaient beaucoup d’espace pour s’exprimer aussi individuellement. La seconde journée (samedi 23) fut un peu plus longue, car dès 17 h 00, dans le bar du théâtre, le sympathique et très bon guitariste Fabrizio Graceffa nous présentait en quartet le contenu de son prochain album.

Ses complices de marque n’étaient autres qu’ Igor Gehenot au piano et claviers, Jacques Pili à la contrebasse et Adrien Verderame à la batterie. Cette solide rythmique a soutenu royalement le guitariste et le pianiste qui se partageaient de bien belles envolées.

Cette excellente musique proposée par Fabrizio présente un nouvel aspect de son jeu : il est cette fois plus incisif et relève même du jazz-rock. Très bonne entame de la journée !

À 20 h 00, changement de cap pour se rendre à la salle Het Depot où la soirée annonçait deux concerts de haut vol.
Le premier fut celui  » Placenta plays Placebo ». Vous l’aurez compris, Placenta rendait un hommage au regretté Marc Moulin, fondateur de Placebo.

Ce groupe a présenté avec brio ce jazz-fusion du début des années 1970 ; les côtés électriques et électroniques étant soutenus par une section de trois cuivres.

Ce style de Marc Moulin à l’époque fut personnellement une très agréable découverte.
Le deuxième concert était particulièrement attendu, car il n’est pas fréquent qu’ Incognito, groupe phare depuis plus de 35 ans de soul et de funk, vienne en Belgique.

Mené de main de maître par Jean-Paul Maunick dit « Bluey », ce band a proposé une véritable compilation pendant près de deux heures.

De bout en bout, ce fantastique groupe de neuf musiciens (dont trois souffleurs) plus trois chanteuses – danseuses n’a cessé de déployer une énergie folle et communicative entre eux, mais aussi avec le public.

Incognito n’a interprété que des morceaux soutenus incitant les spectateurs du Leuven Jazz à danser. Ce groupe est un must en la matière et présenta une prestation éblouissante !

Le lendemain midi, retour au théâtre pour découvrir Milkshake Banana emmené depuis 40 ans par les frères Vandendriessche (Koen à la batterie, Peter au sax alto et Johan au sax baryton et à la flûte).
Entourés de Roman Korolik à la basse électrique, Dirk Schreurs aux claviers et Frank Michiels aux percussions, ils nous ont joué leurs propres compositions de jazz-fusion très mélodiques, avec aussi quelques morceaux plus soft. Les deux leaders sont les souffleurs qui donnent l’impulsion, mais qui ouvrent la porte à de solides envolées de la part du bassiste et du claviériste. Superbe découverte aussi !

Juste après se déroulait la remise des prix du concours international B-Jazz où, après une présélection de plus d’une centaine de groupes, six restaient en lice.
C’est le groupe belge et bruxellois Aishinka qui l’emporta et nous gratifia de quatre thèmes dans la lignée des voix bulgares.

Félicitations au Leuven Jazz pour son organisation, sa très belle programmation éclectique, sa très chouette ambiance et l’accueil chaleureux des organisateurs.

À l’année prochaine !

© Pierre GERARD

Remerciements à Cindy De Kuyper et à Tom Herbots pour leurs photos.

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