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Le Cabaret Vert 2018 : un cabaret ensorcelant ! reportage live report cacestculte
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Le Cabaret Vert 2018 : un cabaret ensorcelant !

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5 septembre 2018 - par Nicolas FOURNIER

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Nouvelle édition avec le Cabaret Vert 2018, la seconde à laquelle j’ai la chance d’assister. Rare festival à encore oser les quatre jours de réjouissances et se tenant à la même période que le festival francilien Rock en Seine (avec des têtes d’affiche communes par ailleurs), la fin des vacances se fêtera donc pour mois dans les Ardennes, près de ma région d’origine.

Malgré quelques coups du sort (les annulations de Booba, Stéphane Eicher et de la soirée spéciale pour les 50 ans du label électro Trojan), les terres de Raimbaud ont encore offert quatre jours fabuleux de concerts, de spectacles, de cinéma ou encore de BD. Avec même une petite visite politique !

Le jeudi commence assez fort au Cabaret Vert 2018 et pas seulement, car les énervés Swmrs (prononcez Swimmers) ouvrent le bal. À la batterie, il y a le fils de Billie Joe Armstrong, le chanteur de Green Day, mais c’est surtout le chanteur que l’on remarque. Entre deux grimaces, il s’exprime dans un français tout à fait compréhensible et se met tranquille les premiers festivaliers dans la poche. Le groupe se sort avec conviction d’un créneau un peu casse-gueule.

La suite sera du même acabit avec les Canadiens de Metz, toujours aussi bruyants et surtout les britanniques de Nothing but Thieves, grosse sensation rock dont les Lillois pourront juger sur la pièce lors de leur passage à l’Aéronef le 3 novembre prochain. Il y a déjà beaucoup de monde sur le site. La température s’est radoucie et devient favorable pour profiter d’un événement extérieur.

Dès ce jeudi plusieurs grosses têtes d’affiche se succèdent : DJ Snake, Dillon Francis et le rappeur Travis Scott électrisent les sanglichons (eh oui, c’est le petit nom des festivaliers). Le public se massera devant les deux scènes sur lesquelles se répartissent ces artistes. J’ai un peu plus de mal avec leur ligne musicale. Attribuons-leur tout de même le prix du public à l’applaudimètre.

Le niveau est relevé au Cabaret Vert 2018 ? Attendez de voir le programme du lendemain.

On débute avec Dragonforce, groupe de métal grandiloquent dont le bassiste est originaire… de Charleville-Mézières ! Encore beaucoup de rap avec les Svinkels, vétérans d’un style… très cru (programmé à l’aéronef de Lille le 8 novembre). Leur fils spirituel Damso clôturera la journée devant un public complètement fou devant la grande scène.

Entre les deux, les maitres du Suprême NTM nous gratifient d’un des concerts les plus longs du week-end (1 h 30). Ils joueront avec de nombreux invités (Raggasonic, Busta Flex notamment). Autre habitué des festivals estivaux : Seasick Steve, déjà croisé l’an passé au Main Square Festival et à Lollapalooza. Il a son public fervent, dont notre Premier ministre, Édouard Philippe qui déambulera dans l’après-midi, une bande dessinée Corto Maltese sous le bras dans les allées des arts de rue.

Plus anecdotiques, on assistera aux performances d’Ian Caulfied (un Rémois) et de Kevin Morby. La partie rock sera assurée par Cabbage et The Black Angels, les concerts bruts et sans fioritures et dont l’assistance un peu clairsemée qui prend place sur la scène secondaire ne rend pas justice à leurs talents.

Dernière ligne droite (en tout cas pour moi) la journée du samedi au Cabaret Vert 2018 est la plus chargée.

Dans mon cas, elle débute au salon de la BD qui se tient en marge du festival. Les amateurs du genre se pressent là aussi. On parle musique avec les auteurs. Des fans parmi les dessinateurs ? La Suissesse Léonie Biscoff a un faible pour Protomartyr quant à Guillaume Bouzard, auteur de l’affiche de cette année, il me confie une préférence pour les punks de Pogo Car Crash Control en mettant une touche finale sur mon Lucky Luke, une série qu’il a reprise l’an passé.

Un petit détour par les arts du cirque avant de rejoindre la grande scène où se produit justement la nouvelle révélation punk.

Le quatuor Pogo Car Crash Control chauffe l’assistance à l’heure du gouûter. La journée a été fortement remaniée avec la défection de Booba (no comment !). Mais d’autres rappeurs sont au programme : Kikesa avec ses fans arborant tous un bandana ! Hamza ou encore Moha la Squale, qui au vu du public déchaîné qu’il a drainé aurait sûrement mérité les honneurs de la grande scène. Fan de rock plus psyché et marqué années 1970 ? Pas de soucis ! Il y avait Ron Gallo qui entre sur les notes du Something Stupid de Sinatra ou encore The Nude Party !

Vous êtes plus rock tendu avec contenu politique ? Moi aussi ! Et ce sont Protomartyr avec son chanteur se cachant derrière ses lunettes noires (et qui alterne la clope et le verre de bière) en parlant plus qu’il ne chante, et surtout Idles, avec une prestation totalement folle déployée à l’énergie pure (et que le public des Hauts-de-France pourra retrouver le 30 octobre toujours à l’Aéronef). Enfin deux têtes d’affiche plus grand public : Phoenix qui présente un nouvel album sous influences italiennes et Shaka Ponk, toujours aussi efficace devant des festivaliers.

Il est dimanche et il me faut reprendre la route (et le travail).

Le week-end fut dense avec des prestations variées dans les genres. J’ai enfin pu voir des artistes que j’avais ratés pendant la saison (Idles et Protomartyr) ou qui se font rares (Metz). Et encore, je ne suis pas allé sur la scène électro qui accueillait pourtant des pointures du genre (Amélie Lens, Felix Da Housecat, Charlotte de Witte). J’ai aussi raté ces démonstrations de catch près de l’espace-conférence.

Il y avait du cinéma aussi avec une programmation de séries B prometteuses. Le festival conservait aussi un intérêt, malgré la défection de Stefan Eicher, remplacé par Feu! Chatterton (mais on les croisera peut-être en ouverture de saison à Béthune). Allez, je ne veux pas vous mettre le bourdon, mais cette semaine, c’est la rentrée !

Des photos du Cabaret Vert 2018 ? C’est par là !

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