
La musique de Matt Elliott malgré ou plutôt grâce à son désespoir sans cynisme ne nous tend jamais un miroir moraliste, elle installe au contraire un dialogue compassionnel avec son auditeur comme le rythme de deux pas qui se synchronise pour ne plus faire qu’un.
Farewell To All We Know huitième album de Matt Elliott est un classique immédiat appuyé par le piano sensible et les arrangements superbes de David Chalmin, le violoncelle sensible de Gaspar Claus, la basse subtile de Jeff Hallam (croisé aux côtés de Dominique A ou John Parish). Tout relève ici d’une alchimie évidente, pourtant on retrouve les climats et les décors habituels de Matt Elliott, ce même folk des pays de l’Est, ces longues chansons qui prennent le temps de s’installer dans la durée. Tout est pareil et en même temps, tout est transfiguré.