Ce vendredi soir, deux pointures de la pop s’étaient donné rendez-vous au Poche de Béthune. Pas nécessairement très connus du grand public, Tahiti 80 et H-Burns font pourtant partie des pointures du milieu avec une bonne cote de popularité auprès des spécialistes.
On commence étonnement par Tahiti 80
Les vétérans rouennais ont dû reprogrammer cette date initialement annulée pour leur permettre d’effectuer une tournée en Russie. Cette date leur permet de s’intéresser entre deux séances d’enregistrement de ce qui doit être leur septième album (eux-mêmes ont arrêté de compter). Ils joueront d’ailleurs en avant-première quelques titres (comme Sound Museum), plus rock, plus brut que leur production habituelle. C’est frais, rythmé, le quintet propose une pop classieuse portant une voix plutôt en retrait.
Pourtant, leur chanteur prépare lui aussi, son petit album solo. Les Normands sauront briser la glace rapidement en invitant le public à se rapprocher d’eux. Ils contribueront à réchauffer l’ambiance et le chanteur devra retirer quelques couches de vêtements pour finir en chemise. La musique qu’ils interprètent est tout aussi chaleureuse. Funky même (« 1 000 Times ») et allant parfois lorgner les années 1970 (« Big day »). Au total une douzaine de titres tous plus sympas les uns que les autres seront interprétés. Si vous aviez des doutes, aller les voir. Vous serez convertis de suite.
Place ensuite à H-Burns sur la scène du Poche
Un peu plus d’un an après avoir conclu leur tournée « Night Moves » à Lens, le projet porté par Renaud Brustlein revient dans le Pas-de-Calais pour présenter le petit nouveau « Kid we own the summer » aux Béthunois. Fondé un peu plus récent que son homologue normand (une petite dizaine d’années quand même) ce projet perso jouit aussi d’un certain prestige et d’une aura médiatique conséquente depuis sa signature sur le label Vietnam. Sans surprise, la prestation est de qualité. La musique est tendue au service d’une voix paraissant plus travaillée. Renaud Brustlein s’offre même un petit solo (« Big Surprise »).
Toutefois, ses comparses ne sont pas en reste et l’accompagnent magnifiquement et assurent leur sujet aussi bien pour une pop rythmée (« Radar ») que plus lente (« Kid we own the summer »). La formation nous transporte avec « Sail On Wild » avec parfois une pointe d’électro (« Minor days »). Ils joueront un peu moins de chansons qu’à Lens mais le set aura gagné en intensité. Une autre valeur sûre de la scène qu’il est fortement recommandé de suivre.
Les photos de la soirée par Ludovic Mannechez :