Alors qu’elle s’éloigne triomphalement de son ancienne vie de musicienne de jazz formée au conservatoire, pour se tourner vers son avenir de chanteuse d’art-rock expérimental, Kate Davis a trouvé un nouveau foyer en elle-même. Ce sentiment est au cœur de son deuxième album, Fish Bowl, qui sort le 24 mars 2023 sur son nouveau label ANTI- Records. À travers les 12 titres profondément personnels de Fish Bowl, Davis retrace le voyage de son propre héros, depuis le moment où elle s’éloigne de son ancienne vie jusqu’à celui où elle trouve la paix intérieure. Elle suit ces étapes à travers les yeux du personnage central de Fish Bowl, FiBo, qui commence à réaliser sur le morceau d’ouverture Monster Mash que la communauté qu’elle a cultivée s’est retournée contre elle et commence à chercher un véritable changement.
Kate Davis a grandi à Portland, où elle a commencé à jouer du violon à l’âge de cinq ans et de la basse à l’âge de treize ans. Elle a ensuite déménagé à New York pour fréquenter la Manhattan School of Music. La nuit, elle se faufilait jusqu’à Brooklyn, où elle regardait les innovateurs indie-rock Grizzly Bear et les Dirty Projectors et rêvait secrètement de s’éloigner de la rigueur académique du monde du jazz dans lequel elle vivait. Avec le temps, Davis a trouvé le moyen de prendre en main son destin musical et de définir sa propre voie, ce qu’illustre avec une clarté éclatante le très conceptuel Fish Bowl, qui sort trois ans après son premier album, Trophy. « Elle possède un bagage musical extraordinaire, qui se retrouve dans ce disque, mais en même temps, elle sait parler de ses expériences », déclarait Stephen Thompson à propos de Trophy dans l’émission All Songs Considered de NPR.
Depuis Trophy, Davis a élargi son univers sonore, rappelant des artistes qui prospèrent dans l’espace amorphe de l’alt-folk-rock, tels que Laura Veirs et Tori Amos. Fish Bowl est parfois très dur, avec des guitares et des percussions qui se déchaînent, mais qui se retirent tout autant, tandis que la voix aiguë et harmonisée de Davis mène la charge sur une gamme de tempos et d’ambiances, qui passent de l’éthéré et du doux au mordant. Elle a également puisé dans un vaste catalogue de références visuelles et littéraires pour écrire cet album, en pensant aux films de Wim Wenders et à l’espace liminal qui existe entre l’espace extra-atmosphérique et les profondeurs de la mer. Comme Davis continue à aller de l’avant avec une détermination sans faille, le monde de l’indie-rock est sur le point de gagner un nouveau voyageur sonore.
