
Le producteur John Ducasse délivre son premier EP. Entièrement instrumentaux, les 4 titres de
« Transmute » traitent de la question de la métamorphose. Sombres, denses et électroniques, les textures sonores de cet EP naviguent entre étouffements et bouffées d’oxygène.
Se déconstruire pour mieux se reconstruire, prendre des risques, innover. Voilà la quête abordée ici. Un parcours sinueux, à la fois intime et universel, qui se reflète parfaitement dans la noirceur de certaines parties de « Transmute ». Tomber pour mieux se reconstruire. La profondeur de nappes électroniques évolutives rappelle la mutation du corps et de l’esprit. Un parcours nécessaire pour émerger de la nuit et enfin retrouver la lumière.
Premier single transpercé d’une basse puissante et d’un arpeggio de piano cristallin, « Heartbreak » (clip) est parcouru d’un souffle noir, épique. au-delà des repères, en dehors de toute forme de temporalité, le clip tourné en numérique dévoile un corps tourmenté, rappelant certaines statues antiques. Sur une planète désertique, le spectateur médusé assiste à l’évolution d’une forme non identifiée inspirée du fameux monolithe du 2001 de Stanley Kubrick.
En quête d’une démarche artistique globale, John Ducasse collabore ici avec le designer graphique Jessy Thevenin, aux manettes de l’artwork et de ce premier clip extrait de l’EP. Omniprésentes, les influences cinématographiques et visuelles nourrissent la musique et le clip. Parmi les influences musicales, on perçoit celle de Mica Levi de Under the Skin ou d’une Bjork décharnée.
Parfois, une musique nous transperce et nous déstabilise. Il faut juste en accepter ses dénivelés et son mélodique vertige. 3,2,1… »Transmute ».