
C’est à l’occasion de la tournée qui passera par le Brussels Summer Festival le 8 août prochain et par les Liaisons Musicales de Marcq-en-Barœul le 9 octobre 2015, que nous avons posé quelques questions à l’artiste Joe Bel !
Propos recueillis par Charles C. et Céline G.
Bonjour Joe, comment es-tu venue à ton premier opus ?
J’écrivais des chansons depuis longtemps, mais je les ai toujours gardées pour moi. Un jour quelqu’un m’a proposé d’enregistrer mon premier EP, « In The City », après m’avoir vu lors de l’un de mes premiers concerts. C’était un ingénieur du son qui est devenu celui avec lequel je travaille aujourd’hui sur scène. J’ai enregistré cinq chansons guitare-voix, comme je les jouais en concert. Mais j’avais depuis longtemps en tête plus de musique, d’arrangements, de sonorités assez précises, et c’est sur ce deuxième EP « Hit The Roads » que j’ai décidé de les exprimer.
D’ailleurs, peux-tu nous raconter l’histoire de son enregistrement ? Des anecdotes particulières ?
C’est toujours une « épreuve », positive bien sûr, mais c’est quelque chose de très éprouvant de sortir ce qu’il y a à l’intérieur pour le mettre en forme et le partager. Et surtout, c’est difficile de mettre un point final à l’enregistrement et de dire « ça y est, c’est fini, je ne touche plus à rien! » C’est là que j’ai vécu des moments drôles, du type « ça y est c’est bon » et le lendemain « en fait non » et puis « en fait si ! ». Mais j’ai réussi à finir !
Est-ce de l’autoproduction ou t’es-tu entourée pour sa réalisation ?
J’ai produit ce disque moi-même, en collaboration avec le label lyonnais Archipel. Pour la musique, je voulais travailler avec une personne qui sache jouer de tous les instruments, pour pouvoir mettre en forme ce que j’avais en tête. J’ai présenté mes chansons à Julien Jussey, compositeur et réalisateur du groupe Animali dont j’adore le travail, et on a construit à partir des arrangements que j’avais écrits, en allant encore plus loin dans la texture des sons et l’écriture.
Tu as fait de belles premières parties d’artistes renommés et à travers l’Europe, et même plus loin. Comment as-tu vécu cette tournée ?
C’était une chance inouïe de pouvoir découvrir ce métier avec des artistes aussi incroyables et très différents : Corneille, Ayo, Asaf Avidan, Zaz, Mathieu Boggaerts, Anaïs, Da Silva, Imany, Milow… J’ai pu observer leur façon de travailler, et rencontrer des publics différents ! Ça m’a enrichie incroyablement. Ça donne aussi beaucoup de force quand on est timide d’avoir la confiance d’artistes comme ceux-là pour jouer avant eux sur scène.
« Hit the roads » est plein de succès à en juger les retours positifs. Comment vois-tu la suite ?
Comme j’ai encore plein de chansons en tête, je pense à présent bien sûr à un album !
Tes morceaux sont anglophones. Envisagerais-tu d’écrire en français ?
Oui, c’est une chose qui me parle depuis plusieurs mois, j’ai de plus en plus d’idées.
Sinon, en ce moment quels sont tes coups de cœur musicaux ?
J’écoute beaucoup « Je suis la Montagne » de Moodoïd et « Alchemist » d’Animali.
Et pour finir, quelles sont tes actualités, tes prochaines dates ?
Pour la première fois de ma vie, je joue dans un film ! Il sortira au cinéma à la fin de l’année, et je travaille aussi sur la bande originale. Je serai en concert à Bruxelles le 12 mai au festival Les Nuits Botaniques, le 20 mai à Lyon au Transbordeur, et le 15 juin à Paris au Pan Piper.