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Rose Keren Interview

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17 décembre 2015 - par L'équipe

Interview de Rose avant son passage à Lille5 min. de lecture

La chanteuse Rose a accordé une interview à Ça C’est Culte, à l’occasion de son concert à Lille le 18 décembre. Propos recueillis par Manon Pichon.

Comment vous voyez vous en tant qu’artiste Rose ? Que vous apporte le fait de chanter et que souhaitez-vous apporter aux autres à travers vos chansons ?

Rose : C’est important, ça m’apporte énormément. Quand on est artiste c’est pour rechercher un peu d’amour, de compagnie, enfin de milliard de choses que le public nous rend et même que la vie sur les routes nous apporte. Parce que c’est la vie sur les routes, qui pour moi, est le plus significatif de ce métier.

Et moi, j’aimerai justement un petit peu apporter ce que moi je reçois, c’est-à-dire que j’ai l’impression que ça comble beaucoup. De combler parfois des manques, des vides, des non-dits. On me dit souvent « tu as réussi à mettre des mots sur mes maux ». C’est quelque chose qui me touche énormément quand on me dit ça. De pouvoir justement un petit peu évoquer les maux de chacun tout en parlant des miens, ça fait du bien de se sentir compris, je pense, tout simplement.

J’écris souvent dans des moments de doute et de désarrois ou de mélancolie

Dans votre album, on sent une certaine mélancolie, une nostalgie qui se dégage, même une remise en question. Est-ce qu’il y a des inspirations particulières dans votre vécu qui vous ont amené à écrire cela ?

Rose : J’écris souvent dans des moments de doute et de désarrois ou de mélancolie, donc c’est très rare que je prenne ma plume parce que d’un coup ça va super bien. La vie m’inspire donc j’ai besoin de vivre beaucoup. Je suis rarement posée, sereine et stable parce que souvent ça ne m’inspire rien et je m’ennuie vite. Ce n’est pas comme ça que je vis ni que j’écris. Forcément, la mélancolie, la nostalgie sont beaucoup plus motrices que la joie ou la paisibilité.

Comment s’est passé l’enregistrement de ce quatrième album ?

Rose : Il a été tellement fluide que je n’ai pas d’anecdote particulière sur le moment. Cela a commencé avec Pierre Jaconelli (le réalisateur de cet album), en mars 2013 j’ai commencé à aller toutes les semaines chez lui avec à chaque fois un morceau que l’on maquettait. On se disait « c’est dingue, ça avance, ça avance, ça avance ! », jusqu’au moment où on a eu suffisamment des morceaux. En septembre, on est rentré en studio et ce qui est cool c’est que l’on a pu prendre nos musiciens de scène que je considère comme mes frères. Et donc on est rentré en studio telle une colonie de vacances, comme quand on est en tournée.

Il n’y a pas eu du tout de moment difficile ou long, de doute ou fatiguant. C’est vraiment rare de trouver autant de joie dans cet exercice. Le studio n’est pas vraiment l’endroit que j’affectionne particulièrement car ce n’est pas dans l’instant, c’est très calculé.

J’ai pensé à Jean-Louis Murat, j’avais son courriel, je lui ai envoyé un mail à 6h du matin.

Qui a eu l’idée du duo avec Jean-Louis Murat ? Comment se sont passés la composition et l’enregistrement de ce morceau « Pour être deux » ?

Rose : Ça a été un peu une magie, une alchimie depuis le début. J’avais un texte, je suis allée voir une amie, Loane, qui est pour moi une compositrice de grand talent. On a passé une soirée, la moitié de la nuit à travailler : le morceau est né naturellement. C’est ça qui marque cet album, c’est la fluidité, le naturel et la facilité, ce qui est vraiment rare. On a donc créé ensemble et à la fin, on s’est dit que ça devait être un duo, ce qui n’était pas prévu à la base.

J’ai pensé à Jean-Louis Murat, j’avais son courriel, je lui ai envoyé un mail à 6h du matin. J’ai eu une réponse deux jours après, extrêmement positive, et après le studio ainsi de suite, tout a été vraiment facile pour ce titre. Je pense que c’est pour moi, de ma petite carrière, mon plus beau titre.

Mais nos concerts d’après ont été à mon avis plus forts.

Comment vivez-vous les concerts depuis les attentats du Bataclan ?

Rose : Quelques jours après, évidemment on y pense, mais j’ai préféré prendre le parti de ne pas y penser. Le lendemain il y a eu un concert avec beaucoup d’émotion. Beaucoup de gens ont été touchés parmi les amis de mes amis. Évidemment ça crée quelque chose. Je pense que l’on a tous été un peu ébranlés et quelque part aussi beaucoup plus sensibles.

Mais nos concerts d’après ont été à mon avis plus forts. L’envie de chanter, de faire ce métier et en tout cas l’envie de vivre, sont devenus plus intenses, j’ai l’impression, comme pour beaucoup de gens.

Avez-vous un rituel, une manie en tournée, avant de monter sur scène ?

Ce sont les préparatifs : c’est-à-dire la coiffure, le maquillage, les vocalises ça me détend et je peux y passer des heures.

Rose, vous passez au Splendid à Lille le 18 décembre 2015, vous avez un message à faire passer à vos fans du Nord et de Belgique ?

Je trouve que c’est un bon point de ralliement du Nord, il y a des gens de Belgique qui viennent, des gens autour de Lille et beaucoup de fans de Lille. J’ai extrêmement de bons souvenirs, notamment une tournée précédente qui a commencé au Splendid de Lille aussi. On avait fait notre résidence à Lille et je sais que le public est extrêmement chaleureux. J’ai déjà joué plusieurs fois à Lille dans beaucoup d’endroits.

Donc, je voudrai vous dire qu’il faut vraiment venir parce que cette tournée pour moi c’est ma meilleure tournée, mon meilleur album. Et je suis hyper fière de ce qui se passe en ce moment sur scène.

Crédit photo : Emma Picq.

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