
Après trois ans de succès, Les Nuits Électriques sont devenues le rendez-vous lillois des amoureux de musique électronique !
Cette année encore, le public était au rendez-vous. Avec une programmation folle étalée sur deux jours, les halls de la filature, de Saint-André-Lez-Lille ont littéralement explosé ! Malgré un trajet difficile entre Lille centre et Saint-André-lez-Lille, les halls de la filature offrent un espace important et tout à fait adapter à ce genre d’événement. Un vestiaire, une caisse, un hall où chacun peut profiter d’un peu de calme en cas de mal de crâne. Un espace extérieur pour les fumeurs avec des foodtrucks pour les gourmands, pizza, hamburger et autres qui ont fait saliver plus d’un. Enfin, les deux scènes bien acoustiquement isolées par des rideaux, avec dans le fond un bar. Un lieu qui offre un rappel de l’industrie textile de Lille avec les fameuses poutres métalliques à la « Eiffel » !
Sur deux jours, le festival Les Nuits Électriques 2015 a commencé le vendredi 11 décembre avec en tête d’affiche Nina Kraviz.
La belle russe accompagnée de son équipe, Bjarki l’Islandais et de son compatriote Nikita Zabelin, a enflammé la scène ! Avec des artistes à suivre cette première journée a réuni un beau public ! Le samedi 12 décembre, on retrouve sur les deux scènes du festival des artistes majoritairement français (cocorico) dont le collectif d’Hungry Music sur la scène qui porte leur nom. En première partie de soirée on retrouve Efix. Ce DJ français originaire de Montpellier nous offre son univers. Avec des assonances venant de l’autre côté de l’Atlantique, venant d’ailleurs. Comme une invitation au voyage sa musique nous emporte. Très ludique et entraînante, elle nous semble très pop et tant mieux ! Les gens commencent difficilement à danser, les verres sont encore pleins et chacun joue au timide et écoute attentivement. Bref bon début de soirée !
Le gros dilemme des festivals, ce sont les scènes multiples !
Tout comme au festival Les Nuits Électriques 2015 ! Eh oui, on sait bien qu’il se passe des choses de l’autre côté du rideau, sans doute même un artiste qui peut nous plaire, mais on est devant la scène, presque derrière les barrières alors on ne bouge pas ! Du coup, sur la même scène, on change de registre avec Stereoclip. Le beau Belge nous raconte ses musiques. Comme des histoires douces au début, les mélodies changent et nous invitent à danser. Enfin tout le monde danse ! Déjà connu pour certains morceaux comme « Elias Field », il nous fait découvrir d’autres morceaux pour le plus grand plaisir de tous !
Après une courte pause, afin de prendre l’air, tellement la chaleur de la foule est étouffante. Il est temps de retourner dans les halls et de faire un choix de scène. Direction la scène Hungry Music (encore). La salle est maintenant pleine, il est minuit et le festival bas son plein. Des gens venus parfois déguisés, en groupe ou même seul, dansent dans une ambiance sympathique où en cas de grande soif, il suffit de demander à son voisin une gorgée de son verre. Après le Belge, c’est au tour de Joachim Pastor, de faire le show ! C’est un artiste que, personnellement, j’adore, même s’il n’est pas très connu. Des morceaux comme « Joda » ou « Wayfaring stranger » ont rythmé mes soirées alors, je suis impatiente. La foule n’est pas déçue non plus, grâce à Stereoclip qui a mis l’ambiance, tout le monde continue de danser.
Ces musiques au rythme accéléré avec de douces mélodies, font onduler le public.
Et puis gros mouvement de foule devant, on se marche dessus, il est temps de s’éloigner de la scène. Les bras toujours en l’air, cet incident n’enlève rien à la bonne humeur de la soirée. Pourtant, tout le monde regarde sa montre ! Chacun l’attendait et la scène Hungry Music se trouve désertée à 2h00, l’heure de Rone ! Tête d’affiche de cette soirée. L’artiste se fait un peu attendre sur la scène Electric et la foule crie, Erwan ! L’artiste parisien est devenu depuis quelques années une référence en musique électronique française.
Un remix de son titre « Bye bye macadam » a servi d’ouverture. Ce même titre qui l’a fait connaître du grand public. Avec ensuite un remix de « Bora (vocal) » où il nous apprend le sens de la vie ! Et puis la foule s’enflamme sur « Parade », où les bras levés et le rythme nous font oublier la fatigue et les jambes devenu cotons à force de sauter. Impossible de s’avancer plus, la foule compacte et indisciplinée forces les moins téméraires à rester dans le fond. Mais qu’importe chacun profite de Rone. Les filles montent sur les épaules des garçons à force de négociation, elles exultent du haut de leur perchoir. Rone propose une rythmique différente de ses compères. Beaucoup plus tendre et mélodique, elle entraîne la foule dans une danse plus lente et approximative. Pas la peine de sauter, Rone met tout le monde d’accord, c’est lui le meilleur !
Retour sur la scène Hungry Music avec N’TO !
On danse encore, l’ambiance est vraiment à son maximum au festival Les Nuits Électriques 2015 ! La musique emporte tout le monde, plus de fatigue, plus de douleur dans les jambes. Une rythmique rapide est une musique parfois psychédélique qui nous évade. Dans le public, les yeux fermés, les bras en l’air, N’TO fait le show ! Les bras en l’air au rythme de Worakls en dernière partie de soirée du côté de la scène Hungry Music. Des titres plutôt connus, comme « Porto » qui lance sa playlist et met tout le monde d’accord pour s’accorder sur un tempo empreint de musique exotique.
Dernière partie de soirée plus difficile, il commence à se faire tard, voire tôt, le public se disperse et il y a maintenant plus de place pour danser. Tant pis pour la fatigue, un public encore nombreux accompagne le dernier DJ jusqu’au petit matin et l’heure fatidique tombe. 6H00, il est l’heure de partir. C’est la fin du festival Les Nuits Électriques 2015. Rendez-vous l’année prochaine pour une autre saison et d’autre DJs, je l’espère tout aussi talentueux et attendu que ceux de cette année.
À noter un service d’ordre important pour Les Nuits Électriques 2015 et impressionnant qui a permis à chacun de se sentir rassurer un mois après les événements du 13 novembre.
Agnès Paccou