
Le festival Les Nuits Secrètes édition 2017 approche… L’équipe de Ça C’est Culte a eu la chance de recueillir quelques propos en avant-première, du Directeur Olivier Connan !
Bonjour Olivier Connan ! Quel est votre parcours avant d’être le directeur du festival Les Nuits Secrètes ?
Je suis le fondateur du festival, je le dirige et je le programme. Je suis un enfant d’Aulnoye-Aymeries. Auparavant, je travaillais dans le cinéma. J’ai toujours organisé beaucoup de concerts dans les années 1990. C’était la période des radios libres, l’ouverture de la Fête de la Musique de Jack Lang…
Tout ce mouvement faisait que l’on montait facilement de petites associations pour développer des choses. C’est dans ce sens que j’ai monté une association qui existe toujours d’ailleurs, qui s’appelle Bougez Rock. De fils en aiguilles, on a monté le festival dans les années 2000.
Auparavant, je travaillais dans le cinéma
Comment passe-t-on du cinéma à la musique ?
En même temps dans Les Nuits Secrètes, je m’en suis aperçu sept ou huit ans, l’idée de scénario est assez présente dans la manière dont je séquence les différentes propositions. Puisque je propose aux spectateurs une espèce de parcours à visiter les différents endroits, les différentes scènes, jouer avec la ville, l’architecture. Et puis évidemment les Parcours Secrets.
On peut avoir des sensations physiques quand on est à 12000 devant Julien Doré ou à 100 devant un Parcours Secret. L’idée de scénarisation est présente. L’idée de la nuit était que ça foisonne et que l’esprit soit sudiste, espagnol où l’on vit dehors tard la nuit, à être en meute, en collectif… Il y avait cela dès le début dans Les Nuits Secrètes et c’est encore présent. C’est pour cela que l’on n’a pas changé le nom et que ça se passe principalement la nuit (rires).
Pour cette 16e édition, des artistes coups de cœur ?
Alors, il y a 70 artistes coups de cœur (rires) ! C’est l’habitude de revendiquer la programmation. On est très heureux que tous les artistes aient répondu présents à l’invitation.
Vous avez des anecdotes, des souvenirs marquants ?
Le temps fort principal c’est celui de l’équipe, avec le public. Il est dans le fait que chaque année il y a une équipe qui monte ce projet et qui est composée de professionnels ainsi que de bénévoles. L’an dernier il y a eu un moment fort apprécié par tout le monde… C’était le concert d’Alain Souchon et de Laurent Voulzy et Deluxe derrière.
Camille aussi, qui était venue et qui revient cette année. Elle avait fait un concert en quelque sorte « normal » sur une scène du festival, Le Jardin. Puis, le lendemain, elle a fait un Parcours Secret et il y avait 200 personnes qui avaient eu le plaisir de la voir chanter a cappella pendant une heure.
Si vous n’étiez pas directeur de ce festival, quel autre métier auriez-vous aimé exercer ?
Restons dans le cinéma. La réalisation ou l’écriture… Ou les deux !
Les Nuits Secrètes est un nom bien ancré. Si vous deviez changer le nom du festival Olivier Connan, comment le rebaptiseriez-vous ?
On le rebaptiserait du même nom (rires) ! Il est tellement bien ! Ce qui est dominant chez nous, c’est la convivialité. Souvent on parle d’audace artistique. C’est dans notre ADN. Un ADN particulier, qui se démarque des autres festivals. On a des originalités que l’on revendique fortement. Il y a du voyage…
Quels sont les tournants que vous aimeriez prendre avec le festival ? Comment voyez-vous son évolution dans les années à venir ?
Je ne le vois pas particulièrement différent de maintenant. Il faut toujours être prudent et humble. On fait édition, après édition. On se prend au jeu, on sent qu’il y a une bonne énergie, que le public répond, que l’équipe a envie de le faire. Alors, on le refait ! Chaque année il y a de nouvelles idées, de nouveaux lieux.
Dans les Parcours Secrets on a l’Éden : la nouvelle scène qui va être assez splendide à vivre. On réinvente régulièrement. Pour le public, c’est assez passionnant à regarder d’année en année. Il y a toujours un truc qui change.
Est-ce selon vous, l’arrivée des réseaux sociaux a changé quelque chose ? Est-ce que cela a eu un impact sur Les Nuits Secrètes ?
Olivier Connan : Cela a eu un impact positif. On s’en est emparé comme beaucoup d’événements. Il existe une dimension communautaire dans Les Nuits Secrètes…
Comment était la première édition de la petite sœur La Bonne Aventure ?
C’était comme le nom en fait ! C’était une bonne aventure. Très bien, très plaisant pour nous de voir que les idées que nous avons installées ici à Aulnoye-Aymeries, pouvaient être transposées à Dunkerque. Le public qui nous suit ici, nous a rejoint là-bas. Il y a eu une belle fréquentation. Les artistes étaient contents.
Il y a une autre dimension car Dunkerque est une grande ville. Tout est grand à Dunkerque. C’était très agréable à vivre pour le public, l’équipe et les artistes.
On a investi le sable et la mer. Ce qui est assez fou !
Donc on peut espérer une seconde édition ?
Il y aura une seconde édition l’année prochaine sur laquelle on va réfléchir dans le contenu. On a révélé des choses agréables à Dunkerque. En particulier à Malo-les-Bains et puis dans l’agglomération. On a ramené les Parcours Secrets qui étaient quasiment tous complets. On a investi le sable et la mer. Ce qui est assez fou ! C’est rare dans le Nord !
Merci Olivier Connan pour vos réponses. Est-ce que vous auriez un dernier mot pour les fans des Hauts-de-France et de la Belgique ?
Laissez-vous emporter et venez en meute (rires) !