GILONE
Née en Guadeloupe, Virginie Lentulus, mannequind’origine franco-cubaine-indienne, se lance dans la musique sous le nom de GILONE. Rythmées de voix répétitives, ses mélodies lyriques gorgées de sonorités abyssales sont inspirées par lemonde sous-marin. Adepte des superpositions sonores, GILONE écrit, compose et autoproduit aujourd’hui son premier EP, « Ocean Call », avec en partie le compositeur Yvan Ginoux, ancien collaborateur de Rone.
Ici, GILONE module sa voix – charmeuse, éthérée, aérienne, précise ou ferme – comme si elle en apprivoisait toutes les nuances en temps réel. Son écriture ne fourmille pas d’onomatopées ou de name dropping, mais GILONE joue avec les mots, manie les assonances avec une curiosité enfantine. Ces morceaux parsemés d’émotions révèlent un regard, une vision. Comme si elle décrivait le réel depuis une autre longueur d’onde. Cette image de rêveuse aérienne est toutefois imparfaite, et chaque morceau bouscule l’impressioninitiale de l’auditeur.
Que raconte l’EP ?
L’EP « Ocean Call » s’ouvre sur Slow Down, première chanson écrite par Gilone en 2019. Le titre pose l’éternelle question de la maîtrise du temps, de la continuelle course contre la montre et suggère de ralentir notre rythme effréné pour mieux savourer la vie. Plus pop, plus engageant, Ella aborde la question duracisme sur une planète imaginaire du même nom. Puis débarque le single Fight, parlant de l’amour pour lequelon se bat tous les jours, l’amour propre. Martial, grandiloquent, ce « combat » s’adoucit grâce aux choeurs éthérés.
L’EP s’achève sur Run, sorti le mois dernier, accompagné d’un premier clip poétique produit par l’artiste. Composée entièrement seule à Biarritz par Gilone, la chanson aborde la question du lâcher prise pendant la pandémie.
Ralentir le rythme pour mieux vivre. Sur ce thème universel, « Slow Down » deuxième clip réalisé par Hamadou Frédéric Baldé, dévoile une rencontre entre Gilone et le danseur Kevin Bago, virevoltant de la ville à la nature dès qu’ils se touchent. Autoproduit par Gilone, « Slow Down, » toujours estampillé d’un univers cinématographique contemplatif à son image, invite à un voyage des sens, planant entre réalité et imaginaire.
