
GAUME JAZZ FESTIVAL

Revoilà le vénérable “Gaume jazz festival” pour une 37e édition.
Et ce n’est pas rien ! On se retrouve toujours avec autant de plaisir dans le cadre bucolique du petit village de Rossignol niché dans cette belle région de la Gaume. Malgré toutes les difficultés liées à la situation actuelle, les organisateurs ont réussi ce tour de force en nous proposant une affiche plus qu’alléchante sur trois jours.
Nous avons eu la chance d’être présent le samedi. En voici un rapide compte-rendu…
Deux têtes d’affiche au top et une belle surprise en forme de sucrerie à déguster sans modération.
ANA CARLA MAZA, la talentueuse chanteuse et violoncelliste d’origine cubaine.

Elle se présente en solo dans la petite église de Rosssignol. Que dire ? Sinon que la magie s’est emparée des lieux !
Elle nous envoûte littéralement avec sa voix cristalline en totale symbiose avec son violoncelle.
Ana Carla est solaire et charismatique, elle fait corps avec son instrument dans une gestuelle emprunte de douceur et de précision. Elle nous embarque dans un voyage aux confins de Cuba, du Brésil et de l’Argentine, mêlant aux rythmes latinos des touches jazzy ! En un seul mot : superbe !

Le début de soirée voit arriver sur la grande scène le duo choc venu de l’hexagone :
ÉMILE PARISIEN au saxophone soprano et VINCENT PEIRANI à l’accordéon.
Ils nous proposent leur dernier album “Abraso” aux senteurs de tango.
L’interaction entre les deux musiciens est évidente et naturelle. Cette complicité se ressent sur scène et nous donne un concert de toute beauté. Ils revisitent à leur manière le tango faisant la part belle à l’improvisation. Chaque morceau est un voyage mélodique sans fin.
Ils termineront par un arrangement très original d’un titre de Kate Bush “Army dreamers”. Une petite pépite pour clôturer ce set remarquable.

Vient ensuite pour clôturer cette superbe journée le pianiste et compositeur hutois ERIC LEGNINI.
Il se présente en trio avec ses 2 comparses, THOMAS BRAMERIE à la contrebasse et ROCKY GRESSET à la guitare.
Eric Legnigni est reconnu comme l’une des valeurs sûres du jazz européen. Le trio nous joue l’album “Six stings under” qui signe un retour plus acoustique dans la discographie d’Eric. Des compositions originales où se mêlent et s’entremêlent le jazz, la bossa nova et l’afro beat dans un cocktail jouissif.

Le public ne s’y trompe pas en s’enflammant régulièrement face aux envolées remarquables d’Eric Legnigni, le jeu de guitare pur et naturel de Rocky Gresset, le tout soutenu de mains de maître par Thomas Bramerie.