
Avec son nouvel album Pop to Club, Franck nous embarque dans un univers musical éclectique où les sonorités pop rencontrent l’énergie exaltante de la musique club.
Entre mélodies accrocheuses, beats entraînants et une production soignée, cet opus reflète l’âme d’un artiste passionné et audacieux, prêt à transcender les genres pour créer des moments mémorables.
Franck nous fait découvrir les coulisses de cet album vibrant, ses inspirations et sa vision unique de la musique d’aujourd’hui.
Propos recueillis par Céline Galant.
Peux-tu nous parler de la genèse de ton projet ? Quelles ont été tes inspirations principales pour créer cet univers où la pop rencontre le club ?
Je suis venu assez tard à la musique électronique dans ma vie. Cet EP est une façon de célébrer la house et toute une partie de la French Touch qui m’a bercé ces dernières années.
Ton EP POP TO CLUB vient de sortir. Qu’est-ce que tu souhaites transmettre à travers cet opus, et comment décrirais-tu son essence musicale en quelques mots ?
Cet EP est aussi une façon de faire ma musique de club idéale. En club je manque souvent de mélodie, et en concert de pop je manque de kick, de répétition, de progression longue, de transpiration. Alors j’ai fusionné les deux. POP TO CLUB c’est le FRANCK club où j’invite les gens à me rejoindre pendant une vingtaine de minutes.
Le single phare MONDE PARALLÈLE semble avoir une énergie particulière. Quelle histoire racontes-tu à travers cette chanson et comment as-tu travaillé sa production ?
J’ai produit cette chanson avec Dimitri Banton (un ami et producteur très talentueux) comme le reste de l’EP. C’est parti de ce texte un peu désabusé que j’avais écrit sur un monde parallèle où tout est possible pour le meilleur et pour le pire. Et de cette mélodie monotone posée sur une basse ultra puissante.
Au début elle faisait une minute 30 et on ne savait pas du tout où l’emmener. Et puis un jour on s’est dit : pourquoi pas passer de 100 à 120 bpm au milieu du titre ? C’est une transgression. C’est parti d’une blague et c’est resté. C’est devenu MONDE PARALLÈLE.
Tu as déjà performé aux 3 Baudets à Paris et à la Boule Noire. Comment as-tu vécu ces concerts et qu’est-ce que tu prépares pour cette prochaine étape ?
En un an j’ai joué dans 3 des 5 salles que je voulais faire dans ma vie à Paris (Les Trois Baudets, le New Morning, La Boule Noire). On a aussi fait un énorme festival en Allemagne cet été pour Emergenza. Il reste la Cigale et L’Olympia !! C’était assez fou.
J’ai tellement aimé ces moments. Être sur scène et partager cette énergie que j’ai en moi, c’est la principale raison pour laquelle je fais de la musique. J’ai la chance d’avoir des gens extraordinaires avec moi sur scène (Elsa – chorégraphe et danseuse – et Léo – guitariste, bassiste). On a monté un show très spécial où le mouvement, la narration ont toute leur place.
En 2025 on a quelques aspirations : jouer hors de Paris, en région. Jouer à l’étranger, peut-être en Italie. Et puis faire un ou deux festivals cet été sur des scènes émergentes.
L’univers visuel joue un rôle important dans ton projet. Comment travailles-tu sur ton image et l’esthétique de ton projet ?
J’ai compris assez tard qu’il fallait une identité visuelle claire pour avancer en tant qu’artiste émergent. Il me fallait un élément fort qui serait un peu ma marque de fabrique. L’esthétique du projet a commencé avec cette veste rouge conçue par un ami, qui a sa propre marque (Izö), qui correspondait à cette nostalgie des années 1980 très présente dans ma musique.
Ensuite, j’ai développé les visuels autour de ça. Et pour POP TO CLUB j’ai travaillé avec une motion designer très talentueuse, Herminie Barbe, qui a reproduit tout le personnage de FRANCK et la vibe de l’EP en trois dimensions, sur mesure. Je suis très fier de ce qu’on a fait visuellement autour de l’EP.
Quelles sont les influences ou artistes qui t’inspirent dans ces deux mondes ?
Il y en a tant, c’est un peu dur à résumer. Mais si je pense aux artistes que j’écoutais pendant l’écriture de l’EP, ça va des Rita Mitsouko et Christophe à Justice, les Daft Punk ou Parcels en passant par les Talking Heads, Caribou, Chromatics ou encore Totally Enormous Extinct Dinosaurs et Jamie XX.
Ton EP semble conçu pour une expérience aussi bien en solo avec des écouteurs qu’en soirée. Comment as-tu équilibré ces deux dimensions dans ton travail ?
Je n’envisage pas vraiment l’une sans l’autre. J’ai un monde imaginaire foisonnant dans ma tête. J’ai envie que les gens qui écoutent ma musique en allant au boulot ou dans le train puissent se retrouver dans leur propre petit monde parallèle dans lequel ils sont profondément eux-mêmes et se sentent bien.
Et en même temps j’envisage aussi ma musique comme une expérience profondément collective. En live on essaie de provoquer une forme de libération chez les gens. Ça a vraiment marché à la Boule Noire je crois. Tout le monde dansait et chantait sans se sentir jugé. Ça nous a beaucoup touchés.
Quels sont tes prochains projets après cet EP et tes concerts à Paris ? Penses-tu explorer d’autres villes ou d’autres horizons artistiques ?
J’ai la chance d’avoir gagné un concours avec mon équipe cet été qui va me permettre d’aller enregistrer le prochain EP dans un studio magnifique. Ce sera à Florence courant avril. À part, mon objectif est de continuer à porter et défendre cet EP dont je suis très fier. J’espère qu’il ira loin.