
Après son passage un peu décevant au Cabaret Vert en août dernier, j’ai l’occasion de revoir l’une des chanteuses les plus prometteuses de la scène française : Fishbach.
Je dis décevant car les conditions n’étaient pas vraiment réunies pour me satisfaire au concert de Fishbach. Devant un public large et en plein air, l’Ardennaise, qui jouait à domicile. Et pourtant, elle a eu du mal à me convaincre. Qu’en sera-t-il dans l’intimité de l’Hippodrome de Douai ce jeudi soir ?
Dans l’ambiance tout de suite
Pas de temps à perdre, aucune première partie n’est au programme. Les spectateurs sont donc invités à prendre place dans la salle Malraux, très haute avec dès sièges disposés à pic. Avant même le début du spectacle la salle est plongée dans la pénombre.
Une petite musique retentit en guise d’introduction lors de l’entrée des musiciens. Plantée devant son micro, l’Ardennaise te promet que « Tu vas vibrer ». Effectivement. Fishbach est mieux inspirée que lors de sa prestation estivale dans le festival de sa région natale. La jeune femme distille sa pop des années 1980 chantée en français avec conviction d’une voix rauque et fragile en même temps. De quoi vous faire aimer l’automne.
Le set se déroule sobrement jusqu’à un premier solo « À ta merci » lugubre et superbe à la fois.
La suite paraît plus électronique et rappelle d’autres formations comme Grand Blanc, déjà passé dans le même lieu. Une ville que la jeune femme découvre pour la première fois et qu’elle parvient à se mettre dans la poche aisément. Debout sur leurs sièges ou agitant la tête en cadence, les spectateurs semblent nombreux à apprécier une musique d’un abord assez peu évident.
Avec un seul album à sa discographie et une prise de parole rare, le concert est assez bref. Il est augmenté de deux reprises. Night Bird de Bernard Lavilliers et la Babouche de Salim Halali, plus récemment ajouté à la liste des morceaux joués. On a pourtant une impression de cohérence et d’un tout qui a offert suffisamment de place à la chanteuse pour s’exprimer musicalement en changeant de rythme et d’univers musical.
Un rappel s’impose, histoire de se quitter sur une bonne note avec deux derniers titres. Et c’est cette fois, vraiment l’heure de se quitter. Il est à peine 21h30 quand le public se déverse sur la place du Barbet. Mais on avait l’impression d’avoir été au bout de la nuit.
Découvre les photos et la liste des chansons de la soirée.