
La 18e édition approche, il est donc temps de poser quelques petits cailloux…
Quel mystère peut pousser les compositeurs à baigner dans une certaine joie (apparente ?) après une vie de souffrance ? Comment Beethoven peut-il écrire l’ « Ode à la Joie » au crépuscule de sa vie ? Et Schubert, à 31 ans, poser définitivement la plume après la « fausse » gaieté du « Pâtre sur le Rocher » ?
L’humour en musique a toujours existé au Festival Lille Clef de Soleil !
Mozart, suprême coquin le savait bien. Il suffit d’écouter son Quintette pour cor et quatuor à cordes, composé pour son « ami-maître-Franc-Maçon-
Le titre du quatuor de Hindemith n’appelle aucun commentaire.
« Ouverture du Vaisseau Fantôme comme exécuté par un mauvais orchestre de station thermale à 7 heures du matin en lecture à vue à la fontaine du village ».
Bien sûr, il n’y aura pas de clowns. Le texte de Francis Blanche sur le « Carnaval des Animaux » de Saint-Saëns, interprété par Gabriel Tacchino et Emmanuelle Stephan, sera un joli clin d’œil à l’humour français.
Tout comme les NOTES D’HUMOUR de la tendre « Caresse à ma femme » de Rossini par Jean-Marc Luisada, le bayan magique de Bogdan Nesterenko, le Wedding Cake de Saint-Saëns par Alexander Paley, l’Humoresque de Schumann par le jeune et si talentueux Simon Ghraichy. Ou encore le « Carnaval de Venise » revu par Paganini sous les doigts de Gautier Dooghe.
Sans oublier le programme surprise de l’Ensemble Polygones du brillant corniste Alexandre Collard. Et aussi la facétie des lieder chantés par Xénia Ganz.
Si cette 18e saison de Festival Lille Clef de Soleil pouvait être une thérapie, si petite soit-elle, le pari serait gagné !