
Ezéchiel Pailhès et son album « Mélopée » (Sortie le 7 octobre – Label : Circus Company)
Sur son quatrième album solo, le compositeur, pianiste et chanteur français poursuit dans le sillage de Oh ! (2020), son exploration de la rencontre entre poesie et́chanson, piano et synthetiseur, vers d’antan et sons d’aujourd’hui. Tout en puisant́ son inspiration dans les rythmes, les effets et le phrasé des musiques urbaines, il interprète, de sa voix chaleureuse et sensible, les textes de trois poétesses venueś d’époques lointaines.́Depuis 2013, Ezéchiel Pailhès a donné naissance à une singulière pop synthétiqué et francophone, alternant sur ses trois premiers albums, chansons inspirées par la poésie, ballades instrumentales ou plages électro aux refrains fredonnés. Ce nouvel album se compose quant à lui de onze nouvelles chansons, dont l’artiste a lui-mêmê signé deux textes, « Opaline » et « Ni toi ni moi ». Toutefois, la plupart d’entre elles sont adaptées de poèmes rédigés aux 16e, 18e et 19e siècle, signés des poétesseś françaises, Louise Labé(1524-1566), Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) et Renee Vivien (1877́-1909)
Sur son nouvel album Mélopée, Ezéchiel voulait avant tout se mettre au service du texte afin d’exprimer l’émotion et la communion qu’il avait ressenti face à ces œuvres. L’album est dominé par des orchestrations électroniques contemporaines, dans lesquelles il délaisse quelque peu son instrument fétiche, le piano, ainsi que sa technique de collages numériques, au profit de plus amples mélodies de synthétiseurś enrichis de boîtes à rythmes, apportant une énergié à la fois douce et solaire au romantisme des textes. On y entend enfin le timbre digital de l’Auto-Tune, qu’Ezechiel utilise ici avec parcimonie et invention.