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Reportages

Ez3kiel au Métaphone à Oignies

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17 décembre 2015 - par Nicolas FOURNIER

Soirée électro dans le cadre des fugues sonores ce samedi soir 12 décembre 2015 au Métaphone. En tête d’affiche : les Tourangeaux d’Ez3kiel.

Plus qu’un simple concert, sur quatre jours se sont sucrées expositions (dont une, les Mécaniques poétiques, présentée par le bassiste du groupe) et performances diverses autour de la thématique de l’image et du son. Cette soirée Ez3kiel conclut donc cet événement de la plus belle des façons. Et ce, avec un groupe guidé aussi bien par le son que par l’environnement visuel qui en décolle.

Quel autre lieu serait plus approprié que le Métaphone, à la fois salle de concerts et instrument de musique, pour accueillir cette manifestation ?

On se met en train avec le duo Numérobé + Bbblaster.

Il ne faudra pas le rater en marche, car dès 20 heures, les deux DJs sont sur le pied de guerre. Installés derrière un grand voile sur lequel sont projetées des images depuis le fond de la scène. Cela donne une impression de relief. Les deux musiciens (un jeune homme et une jeune femme) qui composent la formation, s’escriment sur leurs platines. Tandis que des images psychédéliques empruntant tout aussi bien à l’animation enfantine qu’aux représentations géométriques, sont soutenues par une musique entraînante.

Si les compositions sont bien moins rock que celles que proposeront Ez3kiel, elles trouvent un intérêt certain dans les oreilles du public qui arrivent au fur et à mesure de la performance. L’ajout d’une basse par moments, suffit à garantir un groove assez dansant pour donner envie de se trémousser. Même si personne ne se risque à convertir le Métaphone en piste de danse. Numérobé et Bbblaster auront uni leurs forces pendant 45 minutes pour un show visuel et sonore de qualité.

Le public a pris place pour assister à l’un des spectacles les plus impressionnants qu’il soit donné de voir cette année.

La tournée Lux (du nom du dernier album d’Ez3kiel) a été donnée aux quatre coins de la France depuis plus d’un an. Que ce soit sur les festivals comme dans de grandes salles. Celle-ci touche à sa fin. Seules quelques dates sont encore programmées en 2016. Et surtout, c’est un vrai privilège de les voir dans cette salle à taille humaine avec une proximité certaine avec le public. Certes, la liste des morceaux est convenue. Même les effets visuels sont identiques. Toutefois, la claque est à chaque fois renouvelée. Une lente introduction bat le rappel des troupes avant que les quatre musiciens ne prennent place, chacun derrière son instrument.

La suite sera une véritable poésie électronique.

Une preuve également que la musique électronique est capable de produire de telles émotions. Savant mélange d’un rock tendu (avec un trio guitarre-basse-batterie efficace) et d’apports électroniques délicats. Leur musique sert de base à un spectacle grandiose. Dès le premier titre, « Born in Valhalla », l’ambiance est posée. Pendant plus d’une heure trente, c’est une succession de morceaux de bravoure qui sont interprétés. La dimension scénique est supérieure aux versions studios.

Souvent beaucoup plus longue lors de leurs interprétations live (parfois un quart d’heure pour certaines chansons), les titres prennent une ampleur phénoménale grâce à l’installation de 48 projecteurs en fond de salle. Ils sont là pour soutenir le son déjà de grande qualité.

Si le public ne danse pas et si les musiciens sont plutôt statiques, c’est aux projecteurs que l’on demande de faire preuve de mobilité.

C’est un véritable ballet auquel on assiste.

Quelques rythmes plus électro (le titre « Reflections » qui rappelle la bande-originale de Drive) ou encore « Lux » avec les lumières qui dessinent le titre la chanson en arrière-plan, laisseront le plus de trace dans les esprits. La formation joue avec une certaine tension. Leurs passages rock sont bruts. C’est ce qui provoque le plus d’émotions dans la musique distillée par la musique d’Ez3kiel.

Le quatuor n’est pas loquace non plus. Ils ne parleront jamais à la foule. Leurs compositions, généralement instrumentales, se passent très bien de paroles. D’ailleurs, quand il y a des paroles, ce sont des bandes pré-enregistrées qui sont diffusées. Comme pour « Versus », qui clôt le set principal.

Juste avant le remonter en selle pour le rappel, ils se fendront en tout cas d’un petit mot sur leur équipe technique qui les accompagne depuis de longs mois sur cette tournée. Vu le boulot accompli c’est mérité. Une tournée qui doit s’achever en janvier prochain. On ne peut que vous conseiller s’il passe près de chez vous, de courir les voir et les entendre. Car, vous aurez compris, avec Ez3kiel, les deux verbes sont indissociables. Pour notre plus grand plaisir.

Nicolas Fournier

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