
Nommé Printemps du Chien à Plumes 2017, ce festival d’une journée (la formule a changé au cours du temps) sert de tour de chauffe au vrai festival estival du même nom qui se tiendra début août. Il propose cette année des formations électro Dub qui tiendront la scène jusqu’à tard dans la nuit.
J’avais raté le Peuple de L’herbe lors de son double passage dans les Hauts de-France (à Tourcoing et Dunkerque en mars) juste après la sortie de leur nouvel album Stay Tuned. Heureusement mes vacances dans le Grand Est me permettent une séance de rattrapage ce vendredi soir au cours d’une soirée Printemps Chien à Plumes 2017 pleine de surprise.
On commence au Printemps du Chien à Plumes 2017 par Falkor, un quatuor dijonnais biberonné au trip-hop. Le bassiste et une jeune femme alternent le chant en français (plus parlé que chanté d’ailleurs) et en anglais. Tandis que les musiciens tissent leur atmosphère de manière inspirée. Une inspiration qu’il puisse aussi du côté du jazz, une impression donnée par l’utilisation d’une clarinette et d’un saxophone. Une sympathique première partie qui lance bien la soirée.
Car après grosse révélation : Ubikar
Ce trio fait dans le rock électro qui renvoie presque instantanément aux prestations d’Ez3Kiel. Notamment leur tournée Lux particulièrement impressionnante de maîtrise et qui en mettait plein la vue et plein les oreilles. On est dans le même ordre d’idées avec ces Lyonnais. Il y a certes moins à voir. Seuls des gros ventilateurs servent à meubler la grande scène mise à leur disposition et il n’y a pas le mur de vidéoprojecteurs comme peuvent se le permettre leurs confrères tourangeaux. Mais l’idée reste la même en nous invitant à une ballade sonore aux rythmes puissants et évocateurs. Les sensations qu’ils provoquent dans l’auditoire reflètent parfaitement la qualité de leur musique, ainsi qu’à l’imagerie du groupe (un scaphandrier mis en scène dans des photos historiques).
Et maintenant place à la tête d’affiche du Printemps Chien à Plumes 2017
Les Lyonnais (décidément) du Peuple de l’Herbe fêtent cette année leurs 20 ans avec un nouvel album. Ils débutent avec deux morceaux instrumentaux qui placent immédiatement les spectateurs dans l’ambiance. Puis, deux amis rappeurs viennent rejoindre les musiciens. Seuls alternativement ou ensemble, ils apportent un rythme plus hip-hop aux compositions. C’est le genre de formule efficace que l’on retrouve également chez Wax Tailor pendant ses concerts.
L’ensemble est très entraînant comme le montrent les spectateurs qui s’approchent, répondant aussi aux invectives du groupe pour se trémousser au plus près du groupe. Ils sont très portés sur l’aspect visuel (c’est d’ailleurs le nordiste Jebedaï qui a réalisé la pochette de certains albums dont le dernier en date) et le logo (un chien vu de profil). C’est un signe distinctif évident pour tous et un véritable signe de ralliement par la même occasion. Le son est varié. Un trompettiste fait partie intégrante de l’orchestre et contribue au mélange des genres sur une base Dub loin d’être répétitive. Je ne savais pas à quoi m’attendre de cette formation, mais mes craintes ont rapidement été balayées. Force est de constater que ce groupe assure un spectacle de qualité avec une musique très riche et nourrie d’influences diverses.
Enfin, les plus courageux (oui, il en reste encore à une heure du matin) assisteront à la prestation d’Uzul Prod. En voyant la configuration de la scène (une grande table où s’entrepose leur matériel), j’ai un peu peur de voir un énième DJ-set. Cependant, la présence d’un véritable guitariste dans leurs rangs, apporte assurément un plus pour la composition. Ils assureront la fin de la soirée en beauté.
Et maintenant place aux préparatifs pour le festival Chien à Plumes 2017 de cet été !