C’est un monument de la musique africaine, et malienne en particulier, qui s’est produit sur la scène bruxelloise avec Bassekou Kouyate.
Bassekou Kouyate est considéré comme l’un des virtuoses du ngoni.
Le ngoni est un instrument à cordes traditionnel d’Afrique de l’Ouest ; on le situe généralement entre le luth et le banjo.
Bassekou Kouyate est accompagné du groupe NGONI BA.
On reste en famille puisqu’on y retrouve le fils, deux frères, un neveu et son épouse au chant.
La complicité familiale est évidente, personne ne tire la couverture à soi, il y a place pour tous, les solos se succèdent pour chaque musicien.
On se laisse emporter par cette chaleur communicative et l’envie de se lever et de danser est omniprésente. Un régal !
La musique du groupe oscille entre les rythmes africains et des sonorités très rock : « le rock from Mali ».
Bassekou Kouyate est réellement impressionnant avec son instrument.
Il le maîtrise à la perfection avec dextérité et énergie. En réalité, il en fait ce qu’il veut, jusqu’à nous sortir des riffs d’une incroyable limpidité et incisifs à souhait.
Son épouse, AMINATA SAKO, est la pierre angulaire du groupe avec sa voix puissante qui s’associe à merveille avec le son du ngoni.
Nous avons eu la primeur d’entendre quelques titres du nouvel album « MIRI », sorti fin janvier 2019. C’est une sorte de retour aux racines du groupe. La sonorité rock est quelque peu délaissée pour un virage plus intimiste, en phase avec une réflexion sur son pays – le Mali – et la vie en général.
Ils nous ont régalés avec un concert de plus d’1h40. Avec un rappel interminable, le final fut explosif, emportant le public dans une multitude de rythmes enivrants et hypnotisants.
On ressort de ce concert « chaud comme une baraque à frites »… Ça tombe bien ! L’une des meilleures friteries bruxelloises est située place Flagey.
Après Londres, Bruxelles et Paris, le groupe continue sa tournée dans nos contrées ; si vous êtes dans le coin, foncez prendre un bain de jouvence façon malienne.
© Bernard Rie