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Chronique

Les états d’Amélie Delacroix – Amélie Delacroix, 2016

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5 janvier 2017 - par L'équipe

Après avoir fait ses armes dans un groupe bien connu de la région lilloise, Amélie Delacroix livre son premier album solo.

Si, en démarrant la lecture de l’album Les états d’ Amélie Delacroix, vous semblez reconnaître un timbre de voix chaleureux et féminin assez caractéristique, ne vous étonnez pas. Vous l’avez peut-être déjà aperçue au gré de vos soirées lilloises…

Après une mue tant artistique que vocale et une plongée dans l’univers du jazz, Amélie Delacroix, rescapée du groupe Amélie Pieds Nus, a foulé de nombreuses scènes dans les Hauts-de-France et ailleurs. Elle se met à présent à nu dans son premier album qu’elle assume en solo et sous son nom propre.

Si, en regardant la pochette de l’album – une galerie de portraits de la belle en proie à différentes humeurs -, vous pensez retrouver une girl-next-door expressive venue présenter ses chansons en toute simplicité, ne vous y trompez pas. La première piste, ainsi que quelques autres, vous dévoileront une artiste que l’on s’imagine bien chantant un club de jazz enfumé. Derrière un micro « tête de mort » et enveloppée d’une robe fourreau aussi sophistiquée que certains de ses textes.

C’est qu’Amélie a su bien s’entourer, avec un groupe robuste et un rapport entre le chant et les instruments fort bien dosé. Le tout donne un écrin assez élégant à l’ensemble, qui s’il pioche allègrement ses couleurs dans la planète jazz, sait également s’en détacher dans des titres plus universels ou explorant d’autres pistes. Comme « Tu le vois » où le spoken word prend toute sa place. Ou encore « Lait d’ânesse » qui lorgne un peu plus vers la soul.

La voix, les nouveaux textes

La voix est très agréable à écouter, chaleureuse, subtile et maîtrisée. Parfois, des intonations un peu anglo-saxonnes. Cela peut dérouter mais on s’habitue. On voit qu’Amélie Delacroix en a sous la semelle et qu’elle sera encore capable de nous étonner par la suite. Les textes, s’ils ne sont pas avares en jeux de mots et autres figures de style, gardent en général un propos plutôt léger et le plus souvent autour de thèmes liés à l’amour.

Côté coups de cœur, on craquera notamment pour le titre « Ton manteau ». Une deuxième piste sobre en piano-voix qui comporte à la fois une mélodie délicate et un texte solide et poétique, que ne renierait pas une Maurane, voire une Adèle francophone période « fille toute simple hypersensible » de son premier album. Un vrai petit bijou.

Le deuxième titre qui aura retenu notre attention est « Au Pays des Lucioles » qui raconte le deuil avec une belle douceur, sur une mélodie simple et un arrangement assez proche de ce que peut proposer actuellement la jeune scène québécoise. Le mixage particulier de la voix au niveau des refrains, donne une cohérence à l’ensemble. Léger comme une plume, un peu suspendu au-dessus des nuages.

 

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