
Ce samedi soir, la Maison Folie de Lomme accueille pour la troisième fois Albin de la Simone. Ce week-end conclut une semaine de résidence pour l’Amiénois. Il restitue donc devant un public cobaye ce qui est le second concert pour la tournée de son nouvel album L’un De Nous. Il sera également présent le lendemain aux côtés de Bastien Lallemant pour ses siestes acoustiques.
Ambiance intime ce soir, même si la salle affiche complet. J’avais vu Albin de la Simone dans le même lieu, lors du Ground Zéro fin 2014. C’est une formule quasi identique qui est reprise ici. Un guitariste s’ajoute simplement à une formation acoustique où les instruments ne sont toujours pas amplifiés. On retrouve immédiatement un humour (Dans la tête) qui n’oublie pas d’être sensible (Le grand amour). Et qui caractérise son écriture.
Lors de son dernier passage, il avait fait découvrir deux titres qui se retrouvent cette année dans son album : L’un de nous et Embrasse ma femme. Il ajoute ce soir la totalité de cet opus. Dont les morceaux comme Ce pull ou Demain je mange mes amis, qui sont immédiatement adoptés et dont les refrains sont repris par le public. Un public avec lequel le courant passe très bien. Silencieux pour profiter un maximum des compositions de de la Simone et de la qualité des musiciens, celui-ci participe volontiers dès qu’il est sollicité par le chanteur. Il faut aussi saluer la performance du nouveau venu dans le groupe et surtout son utilisation d’objets assez peu conventionnels en guise de percussion.
Le plaisir des non-sens
Évidemment, l’intimité du lieu est propice à une plus grande connivence avec le public. Albin de la Simone intervient souvent. Et présente comment une de ses chansons (La fleur de l’âge) lui a été inspirée par… une visite chez l’ophtalmo. Il se balade librement dans les travées à plusieurs reprises, délaissant par la même occasion son micro. Ce qui ne gêne absolument pas la compréhension de ses textes. Et d’en saisir le plaisir du non-sens (Il pleut dans ma bouche). Et son humour pince-sans-rire dont je suppose, son costume vert (oui, vert !) fait partie. Il offrira deux rappels : un premier traditionnel où il abandonne son micro pour être plus à l’aise, et un second où ses musiciennes déclament un poème, disons… blasphématoire. Une soirée agréable avec un artiste accessible et de qualité. Qui sait sortir des sentiers battus.
La sieste du dimanche
Le lendemain, on se retrouve au même endroit (oui j’ai reconnu les mêmes têtes que la veille).
Cette fois-ci, c’est Bastien Lellemant qui invite pour présenter ses siestes acoustiques. C’est un concept intéressant (et que les résidents du bassin minier pourront découvrir lors du Festival des Enchanteurs à Grenay, début avril). Et qui s’exporte (il sera à Tournai en mai). Une petite coupure d’une heure un dimanche après-midi, durant laquelle notre hôte est souvent accompagné d’un artiste présent la veille, et de quelques autres.
*La scène a été reculée pour laisser les spectateurs s’allonger à même le sol. Outre Albin de la Simone et deux de ses musiciens, on trouve des artistes locaux comme Grundys. Dans la pénombre et tout en délicatesse, chacun interprète à tour de rôle une de ses chansons (Albin de la Simone jouera ainsi Mes épaules ou A quoi). C’est réellement une expérience particulière, qui offre une manière bien à part d’apprécier la musique. Je vous le recommande.
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