![L’Orchestre National de Lille invite Lio Kuokman pour un concert exceptionnel (2025)](https://cacestculte.com/wp-content/uploads/2025/01/Kuokman_Lio_pc_TeyTatKeng12-LOrchestre-National-de-Lille-invite-Lio-Kuokman-pour-un-concert-exceptionnel-2025-264x187.jpg)
Depuis le temps que ses fans lillois le réclamaient, Albin de la Simone donne enfin un concert dans la métropole.
Le concert d’Albin de la Simone se déroule dans le cadre agréable de la Maison Folie Beaulieu à Lomme. En attendant son arrivée, le public prend place peu à peu dans les gradins. Le décor est dépouillé : le clavier d’Albin et des chaises où prendront place les deux musiciennes qui l’accompagnent.
Le public commence à s’impatienter quand enfin le natif d’Amiens apparaît. D’abord seul pour les trois premières chansons il est ensuite rejoint par la violoncelliste Maéva Lebel et la violoniste Anne Gouverneur. La combinaison du son du clavier légèrement rétro et des instruments à cordes forme un ensemble doux et subtil que le public déguste attentivement.
Il faut dire que de la Simone, nommé au titre de « révélations scène » aux victoires de la musique en début d’année, a un humour pince-sans-rire dont se délecte son auditoire. Il fait participer son public : sifflement, clappement de mains… nous sommes mis à contribution. Sauf quand il s’agit de claquer des doigts, un geste dont il se réserve l’usage. Et bien entendu, la salle lui offre un retour sous forme… de demande en mariage d’une jeune femme ! « Vous êtes sûre », répond-il, « vous avez bien écouté mes chansons ». Il faut dire qu’au détour de ses textes on découvre ses faiblesses (« Mes épaules »), son égocentrisme (« Avant tout, I want you »). Mais c’est surtout son humour et la qualité de ses descriptions du quotidien et de la vie de couple qui intéressent le plus ses fans.
![Albin de la simone](http://cacestculte.com/wp-content/uploads/2014/12/WP_20141127_012.jpg)
Généreux, il offrira trois rappels au public. Dont notamment « Tu vas rire » a cappella devant la scène seulement accompagné des deux instruments à vent qui ne sont pas amplifiés durant ce spectacle. Seul regret de mon point de vue : il n’a pas joué sa reprise de Miossec « La fidélité » dont la crudité des paroles tranche singulièrement avec le personnage qui les interprète.
Il a promis de revenir plus vite la prochaine fois. Tant mieux, je ne peux que vous conseiller ce digne représentant de la nouvelle chanson française qui, à l’image d’un Alex Beaupain, dépoussière un genre qui en avait bien besoin.
Nicolas Fournier