3e jour au festival du Cabaret Vert 2025

Pour la 20e année, le Cabaret Vert est de retour à Charleville-Mézières pour 4 jours à la mi-août. Mon emploi du temps ne me permet d’aller qu’aux deux derniers jours, mais le programme semble prometteur.

Tout commence donc pour moi le samedi. Peu après l’ouverture des portes, les premiers festivaliers se ruent vers l’espace BD. Je fais moi-même la queue pour y obtenir une dédicace d’un auteur que j’apprécie, mais dont je tairai le nom (il ne connaît pas Queens Of The Stone Age !) Après cette petite visite sur ce coin de festival très prisé par les amateurs, place à la musique !

Un groupe local (Hellscap) ouvre le bal dans un Razorback reconfiguré. En effet, cette scène traditionnellement dévolue au rock et aux autres genres extrêmes a fusionné avec l’ancienne Greenroom pour devenir la nouvelle scène secondaire et faciliter du même coup la circulation. J’entends le groupe depuis l’espace média situé à l’autre bout du site en raison des cris gutturaux puissants du chanteur. C’est une belle introduction pour une journée qui sera marquée par le rock (Landmvrks, QOTSA).

Je profite d’une accalmie pour visiter le site tout en écoutant les riffs agressifs du quatuor féminin The Lindas Linda. La balade m’entraîne sur l’autre rive de la Meuse vers un petit bois où un nouveau groupe électro local (Meotew) enchante cet fin d’après-midi lumineuse.

Direction le Razorback où, surprise, Resolve est de retour !

En raison de l’annulation d’House of Protection, le quatuor est de retour un an après un premier passage déjà remarqué de ce nouveau porte-étendard du métal français. Le public suit, même pour un circle pit à l’heure de l’apéro pendant leur chanson Death Awaits.

Il est désormais 19h30 quand on frôle le drame : un festivalier portant le maillot de Lens passe devant moi, suivi à quelques secondes près d’un autre arborant la tunique lilloise. Blague à part on assiste aussi à un défilé de maillots de supporters, des locaux nostalgiques du Sedan de la grande époque jusqu’aux plus exotiques (Boca Junior). Surfant sur la tendance, les organisateurs proposent eux-mêmes un maillot à l’effigie du festival. Il est en rupture de stock à la boutique.

Fort heureusement cela n’empêche pas MC Solaar d’enchaîner ses tubes (Victime de la mode, Caroline...) et quelques nouveautés, le tout en étant bien entouré (Bambi Cruz notamment).

Je fais un peu l’impasse sur FFF (dont on m’a dit le plus grand bien) en n’écoutant seulement que Barbes et un medley de reprises. Je souhaite passer aussi par le cinéma l’idéal qui diffuse un reportage sur Britney Spears, victime elle aussi, non de la mode mais de l’hypersexualisation et des réseaux sociaux (Britney sans filtre, Arte 2023).

Place au plat de résistance au Cabaret Vert 2025

Queens Of The Stone Age enchaîne les tubes sur la grande scène (No One Knows, My God Is The Sun) pour mon plus grand plaisir. Le chanteur, Josh Homme affirme qu’il est content d’être là (le concert devait avoir lieu l’an passé) et vient même pousser la chansonnette avec les premiers rangs (Misfit Love). Malgré quelques longueurs en milieu de set, le final est grandiose (Make It With Chu, Go With The Flow).

Retour au Razorback pour la sensation métal français : Landmvrks. Les Marseillais montrent l’étendue de leurs talents, en français comme en anglais, entre sonorités pop punk (Bloodlust) hip-hop (Visages) et en organisant même un petit wall of death (Sulfur). Le tout conclu en invitant Anthony de Resolve pour clore leur set magistral.

La fin de la journée approche.

Pour les fans d’électro, ça sera avec Alan Walker sur la grande scène. Le DJ se la joue Gigi d’Agostino (refrains accrocheurs, voix féminine préenregistrée). Puis un dernier tour du festival pour assister à la prestation de Leprous dont la côte monte fortement dans le monde du métal. Le côté planant à la Dream Theater soutenu par une voix très aiguë n’est pas trop mon truc, j’écoute tout de même avec intérêt tandis que je m’éloigne du site. Il s’agit aussi de se reposer, car demain, une nouvelle grosse journée nous attend.