Nous avons rencontré les deux artistes régionaux Tony Melvil et Usmar, chanteurs-musiciens-comédiens sur le spectacle Jeune Public Quand je serai petit, lors de leur représentation à la Tulipe de Wasquehal. Propos recueillis par Céline.

Tony Melvil et Usmar, racontez-nous la naissance de votre spectacle…

Usmar : C’était il y a à peu près un an et demi, Tony m’a appelé en me disant « tiens j’aimerai bien monter un spectacle, est-ce que ça te dit? ». Et puis on est partis sur une première chanson, qui est la chanson Pirate, issue de mon deuxième album. C’est un peu le fil conducteur de ce spectacle. Ce spectacle qui n’est pas un simple concert. C’est de tisser un fil rouge sur la question « Qu’est-ce quand grandir ? ». Après il y a eu plein d’étapes de travail, et début décembre 2014 on a fait les premières représentations.

Vous avez repris chacun l’une de vos chansons dans le spectacle. Comment ça se passe pour transposer l’un de vos textes pour les plus jeunes ?

Tony Melvil : Il y a une chanson d’Usmar, Pirate, qui provient de son répertoire, mais sinon tout le reste fut écrit sur mesure. Dans l’écriture on a exploré un peu différents thèmes autour de « qu’est-ce que grandir ? », avec Marie Levavasseur qui a fait la mise en scène. Elle nous a aidé sur l’écriture Il y a presque une écriture sur commande pour que l’on puisse explorer ces différents thèmes. Usmar et moi avons écrit une grande partie, et il y a aussi une chanson de Thibaud Defever de Presque Oui.

Vous avez reçu le Prix Adami Jeune Public, vos impressions ?

Usmar : C’était une grande joie. C’est encourageant. On a reçu le prix en tout début de spectacle. Cela nous a permis de sortir de la région, parce que l’on joue beaucoup dans le Nord-Pas-de-Calais. On va aller jouer dans des festivals, dans toute la France, par exemple en Auvergne, dans le Jura, en région parisienne. On va s’exporter pour pouvoir défendre ce spectacle.

Tony Melvil : On a eu la chance d’avoir un bon accueil quand on a présenté le projet aux différentes salles. Pas mal de personnes nous on fait confiance, avant même d’avoir vu le spectacle, comme la Tulipe à Wasquehal. Le réseau culturel nous a aussi beaucoup soutenu. Pas mal de partenariats nous ont permis de travailler. Une équipe de techniciens (son, décor, lumière, mise en scène) a travaillé dessus. C’était très agréable d’avoir des moyens pour monter le spectacle. On était habitué à faire avec peu de choses et donc là, on était un peu plus confortables.

Vous êtes combien dans l’équipe ?

Tony Melvil : Une dizaine de personnes. C’est-à-dire qu’au fur et à mesure de l’écriture du spectacle, on s’est dit « là on va avoir besoin d’un décorateur ». On a fait appel à Olivier Sion, qui travaille beaucoup au Théâtre de la Licorne, Marie Levavasseur de la compagnie Tourneboulé, qui a fait appel à une costumière qui s’apelle Mélanie Loisy et puis une autre qui nous a bricolé des moquettes. Et puis il y a Thibaud Defever qui est venu poser son regard sur les chansons, comment on pouvait les interpréter. Delbi, qui est venu poser ses oreilles sur les arrangements. Hervé Gary, un créateur lumière et puis les techniciens qui nous suivent en tournée comme Vincent, Olivier, Jérémy…

Un petit mot pour les fans du Nord chers Tony Melvil et Usmar ?

Tony Melvil : On est très heureux aussi de jouer devant des adultes, c’est un spectacle Jeune Public qui s’adresse à tous.

Usmar : Cela touche tous les âges et à chaque fois on voit quelque chose de différent. Pour nous c’est agréable car on a beaucoup mis dans l’écriture, ça fait référence à notre vécu. L’idée était de faire un spectacle où tout le monde y trouve son compte.

Tony Melvil : Pour les gens qui ont l’habitude de nous voir en concert, c’est vraiment chouette de venir voir ce spectacle aussi.