Weekend Affair : l'interview Vol intérieur (2025)
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Weekend Affair : l'interview Vol intérieur (2025) WEEKEND AFFAIR_wired_by Nicolas Djavanshir

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30 janvier 2025 - par L'équipe

Weekend Affair : l’interview Vol intérieur (2025)6 min. de lecture

Depuis plus d’une décennie, Weekend Affair navigue avec élégance entre pop électronique et poésie mélancolique, cultivant un univers sonore à la fois dansant et introspectif.

Avec leur dernier opus Vol intérieur, le duo lillois signe une œuvre profondément personnelle, invitant l’auditeur à un voyage musical intime. À travers des textes en français ciselés et des productions d’une finesse remarquable, ils explorent les thèmes de l’introspection, des évasions mentales et de l’équilibre fragile entre rêves et réalités.

Dans cette interview, Louis Aguilar et Cyril Debarge reviennent sur la genèse de cet album, leurs inspirations, et partagent avec nous leur vision d’une musique qui, à la fois, fait vibrer le cœur et bouger le corps.

Préparez-vous à embarquer pour un vol unique au cœur de l’univers de Weekend Affair.

Propos recueillis par Céline Galant.

Merci à Jérémy !

Votre nouvel album Vol intérieur sort prochainement. Que raconte-t-il et quel a été le fil conducteur de sa création ?

Louis : C’est une sorte de recueil de ressentis. On a cherché avant tout à s’amuser en se laissant le plus de liberté possible dans la manière de raconter des histoires. Ça commence à faire quelques années qu’on travaille ensemble avec Cyril, le fil conducteur c’est surtout le temps qui passe finalement.

Le titre Vol intérieur évoque un voyage introspectif. Qu’est-ce qui vous a inspiré cette thématique ?   

Louis : Je pense que l’introspection a toujours été importante dans notre façon d’écrire des chansons et ce coup-ci, je crois que comme le monde extérieur me semble de plus en plus sombre et lourd j’avais un besoin de légèreté, l’envie de s’envoler, mais en même temps d’apprendre à se connaître.

Comment cet album se distingue-t-il de vos précédents projets, tant sur le fond que sur la forme ?

Louis : Pour la partie texte, j’ai essayé de sortir un peu du monde de la déprime et des fins de soirées. J’ai essayé d’aller chercher des mots ou des manières de raconter un peu différentes de celles que j’utilise d’habitude.

Vous avez toujours su marier pop élégante et textures électroniques. Comment avez-vous abordé la production de ce disque ?

Cyril : Comme les autres albums :  beaucoup d’expériences pour ne garder que les meilleurs sons de synthés, les meilleures mélodies. Comme j’ai une grosse culture synthés, je sais me dire ‘ah ça y est, j’ai trouvé LE bon son Synthé’, j’imagine que l’élégance des textures électroniques vient de là.

Existe-t-il des collaborations ou des influences particulières qui ont marqué l’écriture et l’enregistrement de cet album ?

Cyril : Comme pour l’album ‘Du rivage’ (Duel Part 2, Descends…), on a fini notre geste artistique dans le studio de YUKSEK à Reims, il a un talent fou pour la production. Et le passage de relais entre lui et nous se fait exactement au bon moment pour les morceaux. D’ailleurs, l’album sort sur son album Partyfine.

Les influences pour la part c’est les petites histoires du quotidien, essayer de voir le monde sous un autre angle.

Le duo fonctionne depuis plusieurs années maintenant. Comment votre manière de travailler ensemble a-t-elle évolué avec le temps ?

Louis : On a à peu près gardé la même manière de bosser en fait. C’est toujours Cyril qui propose des prods et selon ce que ça m’inspire en terme de textes on en fait des chansons. Je prends toujours un grand plaisir aussi à faire des lignes de basses bien léchées. On n’habite pas dans la même ville, mais pas si loin non plus donc on essaie de régulièrement se faire des sessions de quelques jours pour écrire ou se faire écouter des trucs.

Quel morceau de l’album vous tient particulièrement à cœur et pourquoi ?

Cyril : Promenons-nous, sans hésiter : il ouvre une nouvelle porte de notre musique, sans refrain, moins pop, plus dansant, plus décomplexée.

Louis : Ils ont tous leur place dans mon coeur, mais si je devais en choisir un, je dirai Qu’il est bon, car qui n’a jamais rêvé d’avoir des chaussures en marbre ?

Lille et le Nord ont une place particulière dans votre musique. En quoi votre attachement à cette région influence-t-il votre univers musical ?

Louis : Je ne sais pas si c’est les paysages tout plats ou si c’est parce qu’on a eu trente minutes de soleil ces six derniers mois, mais quelque chose me dit que ça rapproche et que ça donne envie de se réchauffer en faisant la fête tout ça…

Cyril : C’est marrant de lire ça parce qu’en fait, pas tant que ça dans la musique. Dans nos clips, nos photos oui, c’est sûr et certain, vu qu’on fait tout dans la région (excepté une fois au chalet pour le clip de Tout le temps).

Comment envisagez-vous la scène pour défendre cet album ? Avez-vous prévu une tournée ou des dates spéciales ?

Louis : On a envie de faire quelque chose de simple pour pouvoir voyager le plus facilement possible. L’économie d’une tournée est toujours un sujet un peu délicat, mais on est dans une période ou il faut se réinventer et je crois que la partie live risque d’avoir son petit lifting aussi.

Cyril : Tout à fait, une formule plus dansante, où je vais mixer les morceaux les plus dansants de nos quatre albums et qui seront chantés par Louis.

Aujourd’hui, la musique évolue entre le streaming, les réseaux sociaux et le retour du vinyle. Comment percevez-vous ces transformations en tant qu’artistes ? 

Louis : Perso, j’essaie de pas trop y penser parce que ça peut vite me peser sur le moral. Je trouve qu’on est à la fois dans une période assez formidable en terme de créativité, mais en tant qu’artiste c’est vertigineux de voir le nombre de nouveaux morceaux qui sortent chaque jour, les contenus qu’il « faut » créer en plus de la musique pour espérer exister sur les réseaux et la manière dont les grandes plateformes exploitent tout ça. Je n’ai pas un tempérament de révolutionnaire, mais je vois bien qu’il y a quelque chose qui cloche.

Cyril : Tout à fait d’accord avec Louis sur ce sujet. Pour ce qui est des vinyles, les gens aiment l’objet, nous aussi, alors tout le monde est content sur ce sujet-là.

Un dernier mot pour celles et ceux qui vont découvrir l’album et les lecteurs de CCC ? 

Louis : Merci de soutenir la création indépendante et de nous accorder un peu de votre temps en écoutant notre album. J’espère qu’il vous plaira, on y a mis tout ce qu’on avait.

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