Les Russes de Motorama reviennent avec un nouveau projet baptisé Utro (« le matin » en russe).
La différence notable entre ces deux formations qui partagent donc les mêmes membres c’est, comme vous l’aurez compris dans le choix de leur patronyme, le choix de leur langue maternelle comme langue d’écriture (tandis que Motorama s’exprime en anglais). Se voulant plus sombre que ne l’était déjà le son de Motorama, Utro parvient effectivement à faire encore plus lugubre, là-dessus le quintet de Rostov-sur-le-Don ne ment pas.
La première sortie discographique de cette nouvelle formation est brève, six titres courts et nerveux avec cette guitare en sourdine qui claque les mêmes accords à longueur de chanson et cette batterie, beaucoup plus en avant qui martèle un rythme soutenu. Le chant de Vladislav Parshin n’a pas changé, toujours aussi en retrait et monotone. Mais il va d’Utro comme de Motorama, on ne vient pas à eux pour la gaieté de leurs compositions mais pour ces phases hypnotiques que se dégagent de chaque composition.
Le groupe Motorama a acquis une véritable renommée internationale, profitant notamment de ses nombreuses tournées en Europe ou en Amérique du Sud.
Un dernier détail : le disque se nomme Solnze ce qui signifie « soleil ». Un soleil noir vous l’aurez compris.