Le grand soir est en marche et le Soviet Suprem, par la voix de ses deux représentants : Sylvester Staline et John Lénine, ayant tenu à le rappeler lors de son concert meeting samedi 6 avril à Dammarien (Haute-Marne).
De nombreux camarades s’étaient donné rendez-vous pour Soviet Suprem (dont deux ou trois qui avaient pris l’excellente initiative de revêtir un uniforme de l’armée rouge) à la Niche, cette ancienne écluse reconvertie en kolkhoze, euh… en salle de concert.
En première partie de Soviet Suprem, les capitalistes nancéens de Bobine de cuivre ont ouvert le bal.
S’ils n’appellent pas à la révolution, les cinq membres du groupe rappent leurs histoires du quotidien soutenu par un DJ occasionnellement guitariste (oui, car dans la glorieuse union soviétique, il faut savoir se sacrifier au bien commun).
Beaucoup d’humour tant dans la manière d’aborder la musique que dans les titres des chansons (à la gloire du Chamois d’Or ou de ce mystérieux héros : Super-bobine). Heureusement, leur conclusion en hommage au « Camarade Alexei » prouve qu’ils ne sont pas totalement perdus pour l’idéologie socialiste.
Enfin, le grand meeting Soviet Suprem arrive.
Tandis que les deux DJ lancent une introduction à la gloire des Héros de la Russie, le duo Sylvester Staline et John Lénine entrent en scène. Ils déroulent les clés du succès de la révolution comme la peine de mort contre les traîtres (Couic-couic) ou de menacer du goulag les partisans qui ne danseraient pas assez.
Cette formidable année « 1917 » fait l’objet d’une chanson tout comme cet hommage au grand Vladimir. Cependant, la révolution ce n’est pas que ça. Il y a aussi du ska (One Kolo, écho du One Step Beyond de Madness), de l’amour (Rongrakatikatong) le tout bercé par une valse… soviet bien entendu.
Le duo nous invitera à chanter l’internationale avant de tirer le Rideau de fer sur cette soirée, sans omettre bien sûr de distribuer la vodka de l’amitié au premier rang directement dans une bouteille en forme de kalachnikov.
Bon, en vrai, je ne sais pas si le grand soir c’est pour demain. C’est tous ensemble que nous avons passé une soirée chaleureuse transportée par la musique évoquant l’Europe de l’Est et portant des textes décalés. Alors rien que pour ça : gloire au Soviet Suprem !
Les photos de la soirée sont ici, la liste des chansons-là et pour se remémorer le concert de Lille en 2018 c’est par là.