L’été a été bien chargé en festivals (Main Square à Arras, Chien à Plumes en Haute-Marne et Cabaret Vert à Charleville-Mézières), mais j’ai encore un dernier rendez-vous avant de revenir travailler à Lille : le Watts à Bar à Bar-le-Duc (Meuse). Comme l’an dernier ce week-end est en deux parties : du rock le vendredi et du reggae le samedi.
J’ai pu assister à la soirée du vendredi qui commence avec les Parisiens de Going Forward. Ce quatuor plutôt punk-rock (on pense à Blink-182) est plutôt sympathique et reviendra pour un second concert vers minuit. Le festival commence bien.
Première tête d’affiche de la soirée : les Garçons Bouchers. Ce groupe légendaire de la scène alternative française était surtout pour avoir été fondé par François Hadji-Lazaro. Décédé l’an passé, son ancienne formation a repris son activité pour une tournée hommage très respectueuse et qui parcourt largement sa carrière. Au programme : du ska (beaucoup), un peu de rap (on ne se refuse rien), des reprises (surtout de Pigalle) et même une séquence émotion avec la voix préenregistrée de François. Ils reviendront au Black Lab de Wasquehal le 23 novembre.
On enchaîne avec Bob’s Not Dead.
Seul avec sa guitare et sa voix éraillée, sa poésie ancrée dans le réel (il a travaillé dans un abattoir) le rend très intéressant. Il viendra à Wattrelos (La Boîte à Musiques) le 5 octobre.
Retour au ska avec La Ruda. La nuit commence à tomber et ça fait vraiment plaisir de revoir ce groupe que je n’ai pas vu depuis cinq ans maintenant. Pas de nouvel album, alors on a le droit à un concert best-of très sympathique où l’énergie folle est communicative.
Sur la petite scène, c’est Didier Super qui est de retour avec son groupe de métal Discount. Après avoir copieusement insulté ses musiciens, ses choristes et bien sûr le public. J’ai un peu de mal à adhérer à ce nouveau projet fait de reprises métal très irrespectueuses de Dalida ou Céline Dion. Mais c’est toujours aussi sympathique de retrouver ce personnage iconoclaste de la scène française.
Place à la tête d’affiche du soir de Watts à Bar : Tagada Jones.
Les Bretons fêtent cette année leur 30 ans. Leur mélange de punk et de métal est toujours aussi bon. D’ailleurs, ce sont eux qui bénéficient du créneau horaire le plus long (presque 1h20) pour livrer un concert toujours aussi furieux et politique.
Enfin, c’est Sidilarsen qui met fin à la soirée (à presque 2h du matin). Les Toulousains présentent leur nouvel album et en profitent pour balayer rapidement leur carrière déjà longue (presque 30 ans pour eux aussi), devant les spectateurs encore assez nombreux, malgré l’heure tardive.
Il est temps de se quitter. La soirée fut très chargée avec pas moins de quatre groupes que je souhaitais voir et d’autres dont j’avais entendu parler. C’est donc un vrai succès. J’attends avec impatience de connaître les prochains noms à l’affiche de l’édition 2025 (Lofofora, No One Is Innocent, Pogo Car Crash Control… ?). Les paris sont ouverts !