Succès gigantesque pour cette nouvelle édition Tournai Jazz Festival 2019
Du 1er au 5 mai se déroulait la huitième édition du Tournai Jazz Festival.
Les concerts Tournai Jazz Festival 2019 se déroulaient en alternance dans le Magic Mirrors et la Halle aux draps.
Nous nous y sommes rendus le vendredi 3 et le samedi 4 mai 2019 pour assister au milieu de la foule à une programmation Tournai Jazz Festival 2019 digne des plus grands festivals belges.
Le vendredi, Reggie Washington entamait la soirée avec son projet Rainbow Shadow. Il s’agissait d’un très bel hommage à son ami disparu, le fameux guitariste Jef Lee Johnson qui a joué aussi avec les plus grands.
Il était entouré du guitariste David Gilmore, d’Ulrich Edorh à la batterie et du DJ Grazzhopa aux platines. Il joua exclusivement de la basse électrique, mais chanta également. La musique proposée oscillait entre le blues, le rock et le jazz fusion.
Le second concert fut celui du saxophoniste norvégien Jan Garbarek qui nous présenta sa musique bien personnelle, atypique.
Celle-ci est presque monastique, spirituelle et principalement orientale. On est également dans le lyrisme.
Son quartet comprenait le merveilleux et impressionnant percussionniste indien Trilok Gurtu. Celui-ci nous fit une démonstration de tout son art en utilisant les objets les plus divers pour assurer une rythmique de haut vol. Les autres accompagnateurs ont eu aussi leur part d’improvisation en s’exprimant également chacun seul.
Cette soirée se terminait de bien belle manière avec le quintet de Vincent Peirani et la présentation de son album Living being II night Walker.
Accompagné notamment par Émile Parisien au sax soprano, l’accordéoniste interpréta un mélange de compositions personnelles et de reprises réarrangées dont certaines de Led Zeppelin.
La journée du samedi commençait par un superbe hommage à Chet Baker par Stéphane Belmondo (trompette et bugle), le contrebassiste Thomas Bramerie et le formidable guitariste hollandais Jesse Van Ruller.
Les trois musiciens qui se connaissent sur le bout des doigts présentèrent donc, leur album âgé de quatre ans Love for Chet dans un silence religieux et en constante improvisation. Un régal !
Suivait la magnifique prestation d’Al Di Meola accompagné d’un guitariste rythmique et d’un accordéoniste.
Deux guitares acoustiques donc pour, à nouveau, un grand moment de musique.
Le trio présenta ainsi le dernier-né de la discographie du maître qui s’intitule Opus.
Ce fut ensuite au tour du saxophoniste Toine Thys d’assurer la transition avec un autre grand moment de la soirée Tournai Jazz Festival 2019 : le concert de Thomas Dutronc.
En très grande forme, il captiva le public et proposa un savant mélange de musique manouche, et également de ses chansons ou encore de reprises.
Il n’hésita pas à plusieurs reprises d’inviter Stéphane Belmondo pour de jolies improvisations tant verbales que musicales. Il fera la même chose en appelant des dames à venir danser sur scène. Avec, en plus, l’humour qu’on lui connaît, c’est un public ravit qui allait quitter La halle aux draps.
La soirée se terminait en beauté au Magic Mirrors, lui aussi archi-complet, avec une véritable révélation : le chanteur Myles Sanko.
Aussi bien à l’aise pour chanter la soul que le jazz, il allait, lui aussi contribuer à la fièvre du samedi soir.
Vous l’aurez compris... le Tournai Jazz Festival 2019, tout comme le nombreux public, a encore vécu de grands moments.
La magnifique programmation, l’organisation sans faille, l’excellente sonorisation, ainsi que l’accueil des responsables et des bénévoles ont fait que cette nouvelle édition fut une réussite totale.
Bravo et rendez-vous l’année prochaine !
Pierre GÉRARD